7 incroyables effets du sport sur la santé des femmes

De nombreuses études ont prouvé que l’activité sportive a un rôle bienfaiteur sur la santé de la femme. Toutes les autorités officielles de santé nous incitent donc à bouger. Mais qu’a-t-on vraiment à y gagner et comment pratiquer pour profiter au maximum de ces bienfaits ?

Par Elodie Sillaro

La 8e édition du Baromètre Sport Santé de la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV) dévoilait qu’en 2018, les femmes ont consacré plus de temps à la pratique sportive : 3 h 18 par semaine contre 3 h en 2017. Si l’on constate une belle progression, celle-ci ne permet pas de combler l’écart avec les hommes, qui consacrent 42 min de plus à la pratique d’une activité physique (4 h). Pourtant, 85 % d’entre elles souhaiteraient pratiquer davantage en 2019. Marche, course, danse, Pilates, yoga, Cross-training, quelle que soit l’activité physique pratiquée, elle offre d’incroyables bienfaits pour notre santé physique et mentale, et ce à tout âge de notre vie de femme !

1 – Le sport protège notre cœur et nos artères

Le cœur est un muscle qui fonctionne comme une pompe, se contractant et se relâchant pour faire circuler le sang et l’oxygène. Il se renforce grâce à l’activité physique qui aide à la dilatation des artères, réduisant de surcroît le dépôt de cholestérol sur les parois. Plus tonique et plus puissant, il se fatigue et s’essouffle moins vite.

En pratique : Un sport bon pour le cœur est un exercice d’endurance long et régulier (30 à 45 minutes) : marche, footing, vélo, rameur, natation. «La FFEPGV propose des programmes Courir Sport Santé® et Marche Nordique Sport Santé® pour découvrir et progresser un sport d’endurance, pour tout niveau et tout âge », souligne Séverine Vidal, responsable de ces programmes à la FFEPGV. 

2 – Le Sport maintient notre poids de forme

Une masse musculaire importante s’accompagne d’une dépense énergétique de repos plus élevée. En renforçant nos muscles, le sport contribue à accroître notre métabolisme de base (quantité d’énergie dépensée au repos) pour assurer nos fonctions vitales. Un sport adapté permet de maintenir notre poids de forme, limiter les prises de poids notamment lors de périodes de changements hormonaux (adolescence, grossesse, ménopause) et préserver notre forme au quotidien.

En pratique : « Le HIIT réduit le taux de masse grasse, augmente le métabolisme de base et favorise ainsi la perte de poids », explique Séverine Vidal. « Il est donc intéressant d’allier renforcement musculaire et haute intensité pour repousser certaines pathologies comme le surpoids ou le diabète avec le Cross-Training Sport Santé®, par exemple », ajoute-t-elle.

3 – Le Sport réduit le mal de dos

Les raideurs de la vie quotidienne, les mauvaises postures, les trajets quotidiens malmènent notre dos et provoquent des douleurs musculaires, sans pathologie apparente. Un manque de tonus musculaire et des muscles trop raides favorisent les tensions. Une meilleure souplesse musculaire et articulaire ainsi qu’une meilleure posture entraînent une diminution systématique des douleurs, apportant un mieux-être au quotidien.

En pratique : Le Pilates, la gym posturale et le yoga rééquilibrent nos forces musculaires et réapprennent au corps à utiliser les bons muscles pour soulager la zone sensible et douloureuse.

4 – Le Sport préserve notre tonus musculaire

Dès l’âge de 30 ans, le tissu musculaire subit une dégénérescence progressive de l’ordre de 3 à 8% par décennie, avec une accélération dès 50 ans, et à 70 ans nous avons perdu la moitié de notre masse musculaire au profit du tissu adipeux. « Le renforcement musculaire permet de lutter contre la dégénérescence des vaisseaux et muscles, préservant ainsi l’efficience des mouvements fonctionnels, ceux qui nous sont nécessaires au quotidien », souligne Séverine Vidal.

En pratique : Renforcement musculaire au poids de corps ou avec du petit matériel ; Pilates, fitball permettent d’améliorer la force, la résistance, l’endurance musculaire, préservant ainsi notre capital.

5 – Le Sport réduit les risques de cancer du sein

L’activité physique est devenue un atout dans la prévention du cancer du sein, mais aussi en cours de traitement. En France, une femme sur huit est concernée par la maladie et 15 à 20 % de ces cancers sont directement imputables à la sédentarité. En régulant l’excès de masse grasse intra-abdominale, la glycémie et la production d’insuline, le sport diminue considérablement le risque de développement de cellules cancéreuses. Mieux encore, l’activité physique est aujourd’hui considérée comme un soin de support, appuyé par des résultats scientifiques probants.

En pratique : Le mieux étant d’allier renforcement musculaire et pratique d’endurance en prévention. La FFEPGV propose aussi un programme Gym après cancer® qui améliore la qualité de vie des malades et diminue le risque de récidive.

6 – Le Sport réduit le stress et dope le mental

Si les femmes affichent un taux de stress plus important que les hommes, la pratique d’une activité physique permet de réduire la pression et de contrer ses effets néfastes. En habituant physiologiquement l’organisme à gérer un stress (pouls, tension, sécrétions hormonales…) et à se relaxer après, l’activité physique permet de mieux s’adapter et récupérer face aux coups de pression. Face à l’anxiété, elle agit comme un médicament en sécrétant des endorphines, les fameuses hormones du bonheur, qui favorisent un sentiment de bien-être. On accroît sa confiance en soi, on booste sa créativité et on éloigne les risques de dépression et burn-out.

En pratique : Si on a tendance à vouloir se défouler, il est également conseillé de pratiquer des activités physiques qui nous permettent de nous recentrer comme le yoga ou le tai-chi.

7 – Le Sport réduit les risques pelvi-périnéaux

En France, une femme sur 5 souffre de fuites urinaires (avec un pic entre 55 et 59 ans). L’âge, les accouchements, certaines maladies et la pratique d’un sport traumatisant peuvent en être la cause. Une pratique sportive douce et adaptée permet de renforcer les muscles profonds du bassin (pelvi-trochantériens), le périnée et le muscle profond de la sangle abdominale (transverse) réduisant le risque de fuites urinaires et de descentes d’organes. Si les activités à impacts renforcent les os et éloignent l’ostéoporose, elles peuvent fragiliser le périnée, il faut dans ce cas pratiquer un renforcement des muscles profonds pour contrer les effets.

En pratique : Il existe de nombreuses pratiques douces, basés sur la respiration comme la méthode Pilates pour travailler en profondeur les muscles abdominaux. Le renforcement musculaire et le gainage sont également très efficaces.