Pour progresser et s’entraîner de manière efficace et durable en running, il y a des conduites à éviter. Débutants ou expérimentés, rares sont ceux qui réalisent un parcours sans faute. On fait le tour des erreurs les plus fréquentes réalisées lors de l’entraînement en course à pied.
Par Elodie Sillaro avec Séverine Vidal, responsable du programme Courir Sport Santé, à la Fédération Française d’Éducation Physique et de Gym Volontaire (FFEPGV)
En cette rentrée sportive, on souhaite se (re)mettre à la course à pied. Plein d’enthousiasme et motivé, on enfile ses baskets pour avaler les kilomètres. Mais attention aux erreurs commises…
Lorsque l’on commence le running ou que l’on reprend la saison, l’erreur la plus commune est de trop en faire ! Trop vite, trop de kilomètres parcourus, sorties trop fréquentes. Le coureur finit soit par se décourager, soit par se blesser. « Lorsque des pratiquants novices se lancent seuls dans la course à pied, on constate un fort taux d’abandon en lien avec un objectif trop ambitieux ou des blessures liées à un entraînement non-adapté », souligne Séverine Vidal, cadre technique nationale à la FFEPGV. On évite donc de s’imposer d’emblée des efforts excessifs, la progressivité étant de rigueur : marcher d’abord, puis marcher et courir, pour courir enfin dix, vingt, trente minutes ou une heure sans s’arrêter. Étape par étape, le choix de l’objectif doit être judicieux, progressif et respectueux de ses capacités.
Si augmenter son volume d’entraînement permet de progresser, le faire brutalement conduit inévitablement à la fatigue, au surentraînement et aux blessures. L’augmentation des paramètres de l’entraînement (nombre de séances, kilomètres parcourus, durée des sorties, intensité) doit se faire progressivement et indépendamment : le kilométrage et la vitesse ne doivent pas être augmentés en même temps. Et cette progressivité n’est pas systématique à chaque entraînement, afin de laisser assez de temps à l’organisme pour s’adapter.
Le mieux étant de rejoindre un club pour apprendre les bases de la planification de l’entraînement et consolider ses acquis : « Dans nos clubs EPGV, on apprend aux pratiquants comment courir et progresser pour améliorer leur santé, sans se blesser », explique Séverine.
Autre erreur classique de l’entraînement en course à pied, la monotonie. En plus d’user à la longue sa motivation, s’entraîner de la même façon à chaque séance (le fameux 10 km du dimanche sur l’inlassable même parcours) est bien moins efficace que varier ses entraînements. À long terme, le corps finit par s’habituer et ainsi s’économiser.
Côtes, séance au seuil, fractionné, fartlek, la course à pied offre une diversité d’entraînement. En variant ses allures, ses types d’entraînement (endurance fondamentale, intermittent), en sortant de la piste du stade et des routes bitumées pour s’adonner aux chemins sinueux, on progresse, sans se lasser de la course à pied !
Si l’erreur du débutant est souvent de ne faire que des footings en endurance, celle du coureur initié est bien souvent de se focaliser sur la vitesse. Courir trop vite ne fait pas forcément progresser. À l’inverse, les allures lentes sont propices au développement de notre système cardio
-respiratoire et de notre résistance à l’effort.
Base de tout entraînement de course à pied, l’endurance fondamentale consiste à s’entraîner à faible intensité (60 à 75 % de la FCmax), c’est-à-dire à une allure de course où l’on est en aisance respiratoire et sur une longue durée. Le but étant de renforcer son cœur (en augmentant ses capacités pour qu’il puisse traiter l’afflux sanguin) et d’adapter ses muscles à l’effort (en développant le réseau de capillaires sanguins qui l’approvisionnent en sang et donc en oxygène). À long terme, cela permet de générer peu de fatigue sur une durée déterminée.
« Au sein de notre programme ‘Courir sport santé’, on intègre des séances de PPG (préparation physique générale) dans l’entraînement, avec du renforcement musculaire fonctionnel, proprio-
ceptif et postural pour contrer les répétitions lésantes induites par la pratique. On préserve ainsi le capital santé des pratiquants », explique Séverine Vidal.
La PPG permet de renforcer les zones musculaires les moins sollicitées en course à pied mais qui jouent un rôle important dans le geste technique (la posture et la foulée). Ainsi, en intégrant du renforcement musculaire à sa préparation, on repousse la fatigue musculaire et les contraintes articulaires. On évite la dégradation de la foulée en maintenant une meilleure posture générale malgré le temps passé à courir. De ce fait, on accroît son efficacité durant les séances, mais aussi le jour de la course, sur route comme en trail.
Souvent oubliée ou considérée comme accessoire par les sportifs, la récupération fait pourtant partie intégrante d’une programmation sportive au même titre que l’entraînement. Ce dernier stresse le métabolisme, fatigue l’organisme et casse des fibres musculaires. La récupération est la phase d’autoréparation qui permet au corps de s’adapter et de se renforcer. Elle est aussi le moment privilégié pour que l’organisme assimile le travail réalisé au fil des séances et des semaines, permettant ainsi de progresser. Plus on aide le corps à récupérer (via le sommeil, le repos, l’alimentation, etc.), plus il sera apte à encaisser les prochains entraînements.
Courir à la pulsation près, après le temps, la vitesse, les kilomètres, peut rapidement nous rendre esclave de nos gadgets connectés. Si connaître certains paramètres est indispensable à la progression, laisser de côté la technologie et se recentrer sur ses sensations de course a du bon ! Il est important de savoir prendre du recul.
Loin d’être une science exacte, la course à pied doit rester un loisir. Alors, si aujourd’hui les 10 kilomètres ne sont pas bouclés ou la séance de fractionné pas des plus efficaces, n’en faisons pas un drame. Rester à l’écoute de soi est le plus important pour préserver sa santé et prendre du plaisir !
Crédit photo: Shutterstock
Tendinite et protocole de Stanish: des douleurs pour soigner vos tendons !
Utilisation du plasma riche en plaquettes (PRP) en Traumatologie du Sport
Entraînement – la séance au seuil: tout ce que vous devez connaître
Du gras pour maigrir et pour courir: le processus épigénétique
La brasse: une nage excellente pour votre condition physique
Comment prévenir et soigner une tendinite par la diététique?
Marche nordique: comment débuter et progresser efficacement ?
GOLF: l’intérêt de la paire d’orthèses plantaires sur-mesure, hors troubles statiques classiques
Préparation Trail: bien gérer sa Préparation Physique Générale (PPG)
Boisson d’effort et boisson de récupération: faut-il bannir les boissons d’effort?
Minimaliste à minima: une méthode idéale pour les triathlètes
Maladie de Lyme et tiques: tout ce qu’il faut savoir pour une bonne prévention
Randonnée: la marche nordique pour une meilleure préparation
Douleurs d’épaule du nageur: explication, prévention et préparation
Christophe Ruelle: « La volonté est la clé de la réussite! »
La diététique pour prévenir et lutter contre les aménorrhées?
2 séances de qualité pour améliorer ses performances en cyclisme
Roxana Maracineanu: une ministre engagée dans le Sport Santé
Bénéfices du vélo dans le cadre des pathologies ostéoarticulaires chroniques
Maux de dos, tensions, stress: les gym douces à la rescousse
Plasma Riche en Plaquettes: une colle biologique pour vos blessures
Nos conseils pour pratiquer le triathlon en cas de pathologie chronique associée
Animateur de Loisirs Sportifs : le Certificat de Qualification Professionnelle
Le Canada man/woman: un triathlon extrême aux couleurs Mégantic
Comment reprendre le golf après une prothèse totale du genou?
Gwladys Nocera: « Pour gagner, il faut se connaître parfaitement! »
Faire du golf avec un stimulateur cardiaque ou un défibrillateur
Xavier Thévenard: « Avant de penser à performer, il faut être en bonne santé ».
Les risques infectieux lors de la pratique de la natation en eau libre
Incontinence urinaire de la femme sportive et des athlètes féminines
La préparation physique aux séjours de ski et des sports d’hiver
Allergie aux protéines de lait de vache (APLV): comment assurer ses apports protidiques journaliers?
Les 4 piliers d’un bon entraînement pour préserver son capital santé
Le coude du golfeur: prévention et traitement des principales pathologies
Marie Dorin-Habert: « Je n’arrêterai jamais d’aller marcher en montagne ! »
Commotion cérébrale: recommandations dans la pratique du cyclisme
Literie pour sportifs: tout ce que vous devez savoir pour votre récupération
Troubles du comportement alimentaire: vers de nouvelles approches
Élodie Clouvel: « J’apprends beaucoup sur moi grâce au sport. »
Le parcours de musculation: le renforcement pour votre endurance
Muriel Hurtis: « le sport est très important face à certaines pathologies ».
Laurence KLEIN: le trail, un bon équilibre entre le corps et la nature
Laëtitia Le Corguillé: « J’aime partager l’aspect santé de mon sport! »
Fourmis dans les mains à vélo: est-ce un syndrome du canal carpien?
Sport de haut niveau chez les enfants, comment être bien encadré
Le Vélo à Assistance électrique (VAE): mon compagnon sport santé!
Sport et innovations technologiques : une nouvelle alliance pour lutter contre la sédentarité
Marie-Amélie Le Fur: « le seul échec est de ne pas essayer. »
Martin Fourcade: « Tout ce que je sais faire, c’est grâce au sport. »
Comment prévenir des noyades et développer l’aisance aquatique
Pascal Pich: « J’ai besoin de me fixer des objectifs de dingos! »
Fatigue en trail: interactions entre le sexe et la distance de course
Hypertension artérielle: l’activité physique et sportive comme médicament
Nathalie Dechy: « quand on aime le tennis, c’est pour la vie! »
Sport et maternité: un guide pour accompagner les femmes dans leurs pratiques
Femme + équitation: l’équilibre au service du bien-être pour la famille
Mal au dos: la natation, c’est bien… Mais c’est insuffisant!
Frédéric Compagnon: « Le soutien sur le Marathon des Sables est exceptionnel »
Roxana Maracineanu : « Le sport doit faire partie de la vie et la vie doit faire partie du sport. »
Fréquence cardiaque: de l’imprécision pour plus de rigueur !
Entraînements et bien-être : ne zappez plus les étirements !
Peut-on jouer au golf lorsque l’on est insuffisant cardiaque?
Natation et activité physique adaptée à la grossesse au premier trimestre
Laetitia Bernard: « J’ai à la fois une pratique sportive et cyclotouriste. »
Les troubles musculo-squelettiques: pathologies les plus fréquentes en endurance
La commotion cérébrale au ski: une amnésie à ne pas oublier !
Aurélien Ducroz : « La mer m’a aidé à devenir meilleur skieur »
Marie-Laure Brunet: « le biathlon m’a aidée à me structurer »
Le tennis sous toutes ses formes, une multipratique accessible à tous
Yohan Durand: « Le Marathon de Paris 2024 serait l’aboutissement de ma carrière »
Protéines navettes, lipomax, mécanome : la rando devient prépa physique
Le parcours de musculation: le renforcement pour votre endurance
L’arthropathie acromio-claviculaire : une blessure emblématique de la muscu
TRAIL: la douleur sur le côté du bassin, une blessure de devers…
Courez le Schneider Electric Marathon de Paris avec un dossard solidaire !
Les conseils pour se (re)mettre à une activité physique sans se blesser
Bouge ! Ta Classe, un projet sportif et collaboratif en milieu scolaire
Nathalie Péchalat, une championne au service des enfants malades
Le ski de randonnée une pratique polymorphe pour des bienfaits multiples
La maladie d’Osgood-Schlatter,quand le genou est trop sollicité
Marathon pour Tous de Paris 2024 : la mythique épreuve des Jeux ouverte au grand public !
Julie ROBVEILLE : « J’ai préféré courir un marathon plutôt que de finir en chaise roulante »
Sportifs: connaissez-vous la poussée d’arthrose du sportif ?
0 comments