Léonie Périault: la belle expérience olympique

Léonie Périault: la belle expérience olympique
Léonie Périault: la belle expérience olympique

Les JO de Tokyo auront marqué la carrière de Léonie Périault. Cinquième de la course individuelle, elle signe la meilleure performance française chez les femmes depuis l’apparition du triathlon aux Jeux olympiques en 2000 à Sydney. Et pour compléter la belle histoire, elle remporte la médaille de bronze du relais mixte avec ses partenaires de l’équipe de France le jour de son anniversaire ! À 27 ans, elle élève son niveau à la septième place mondiale et peut se nourrir de cette expérience riche en émotions.

Léonie Périault, comment te sens-tu depuis les JO ?

Léonie Périault: Bien, même si je n’ai pas eu le temps de me reposer. Je suis repartie au Canada quatre jours après mon retour en France. Je ne me suis pas posé de questions, j’ai enchaîné et je me sens en forme. Je ne savais pas comment mon corps allait réagir à Montréal à peine quinze jours après le relais mixte à Tokyo et tout s’est bien passé, je finis cinquième et n’ai pas eu de coup de fatigue. Une semaine après, je termine deuxième à Edmonton pour la dernière étape du championnat du monde, c’est juste incroyable !

Comment s’est passée ta récupération ?

Léonie Périault: Je n’ai rien fait de particulier. À mon retour en France, je me levais très tôt, ce qui m’a facilité la transition au Canada. C’était plus simple de me coucher tôt pour être réveillée de bonne heure. Pendant mes trois jours de quarantaine, j’ai pu garder le rythme et faire du jus car je dormais bien la nuit. J’ai même pu libérer toute l’excitation post-JO sur mon home-trainer et je continue de faire de l’aéro entre les courses.

Pas trop fatiguée à cause de la chaleur ?

Léonie Périault: Les conditions à Tokyo étaient meilleures que prévu. Je n’ai pas eu de soucis à cause des conditions climatiques, sauf à cause de la pluie qui a rendu la route glissante et il fallait être très vigilante à vélo. Sinon, la chaleur était supportable ; à Montréal, il faisait également assez chaud, donc l’enchaînement s’est bien passé. Toute la préparation spécifique que nous avons faite avant les JO pour affronter cette chaleur a bien aidé.

Comment as-tu géré ta préparation pour arriver à ton meilleur niveau ?

Périault Léonie

Léonie Périault: Je pense que c’était un tout. Je n’ai pas pu faire assez de courses à cause de la crise sanitaire et ça m’a fait bizarre d’arriver sur une compétition avec autant d’enjeux. Mais la préparation a été bonne malgré mon opération de l’appendicite quelques mois avant les Jeux. J’ai pu effectuer un travail régulier depuis deux ans et mes hivers ont été très bénéfiques. J’ai constamment progressé, même pendant le confinement où je me suis améliorée sur les trois disciplines. Je suis donc arrivée à Tokyo assez confiante pour sortir une belle natation et gérer ma course le mieux possible.

D’après toi, as-tu passé un cap mentalement grâce à cette belle expérience ?

Léonie Périault: J’ai fait une bonne préparation mentale avant les JO, je savais qu’il fallait que je m’améliore à ce niveau-là. J’ai pu avoir plus de confiance en moi car je me suis sentie capable d’affronter la meilleure concurrence du monde. Je refais une cinquième place à Montréal 15 jours après puis une deuxième place à Edmonton une semaine plus tard, ça prouve que ça a bien marché et que je peux être régulière.

Comment peut encore s’améliorer Léonie Périault ?

Léonie Périault: Il faut que j’arrive à garder cette régularité en partant avec plus d’ambition sur mes courses. Viser le top 10 est désormais à ma portée et je me le suis prouvé. Je m’en sens capable, il faut que je continue à travailler le mental et à ne pas craindre les différents scénarios de courses qui peuvent se produire.

Triathlète aventurière - Journaliste du sport et sportive - Formation scientifique en sciences de la nature et de la vie - Rédactrice en chef adjointe