Randonnée: le sac à dos dans tous ses états

Randonnée le sac à dos dans tous ses états
Randonnée le sac à dos dans tous ses états

Depuis toujours l’homme, pas bête, a cherché à se simplifier la vie et le travail. Il a vite compris qu’il est moins fatigant de porter une charge répartie sur son large dos plutôt que sur une seule épaule ou à bout de bras. Au XIe siècle, apparaît la hotte en osier. Munie d’une ouverture facile d’accès, elle est encore utilisée de nos jours par les vendangeurs.

Par le docteur Catherine Kabani, médecin fédéral FFRandonnée

Au XIXe siècle, il est en cuir, attaché aux épaules par un cadre en bois, le tout bien lourd. Au XXe, l’armature en bois est remplacée par du métal, le sac en cuir par un sac en toile et il s’allège. Il est alors adopté par les étudiants et par les amateurs de sports de plein air, on parle de sac à dos, de sac tyrolien, de havresac chez les militaires. Depuis, il n’a cessé de s’améliorer, pour notre plus grand confort.

Les améliorations du sac à dos

Le dos du sac peut être garni d’un filet permettant l’évacuation de la transpiration. Ce mesh dorsal évite l’essorage du tee-shirt en haut des côtes ! Les bretelles ergonomiques sont adaptées au genre : échancrées pour les dames, elles empêchent ainsi les frottements. Les sangles de rappel de charge équilibrent le poids du sac et du randonneur en s’adaptant à la pente.

Le volume des sacs à dos se multiplie à l’infini : de 5 à 100 litres, ils s’adaptent à chaque activité.

Pour encore plus de précision, les sangles de compression latérales permettent une adaptation fine au contenu.

Les poches ne manquent pas non plus d’imagination : poche d’accès rapide à l’avant pour se saisir d’un coupe-vent ou d’une laine polaire en cas de changement brutal de météo.

Poche à « réservoir d’eau » pour les amateurs de boisson à goût de plastique. Une poche extérieure pour la bouteille sera aussi facile d’accès.

Poche et sangle pour pelle et sonde (d’avalanche) dans les sacs de montagne. Sangles pour skis. Et même, poche pour ordinateur.

L’extérieur du sac se garnit de multiples accessoires qui nous facilitent la vie, comme l’indispensable sur-sac de protection contre les intempéries.

Sangles pour sac de couchage et tente

Depuis l’utilisation des bâtons, les « repose-pouce » ont fait place à de multiples petites sangles et aux sangles latérales pour attacher les bâtons quand on n’en a pas l’utilité.

La ceinture pectorale s’orne d’un sifflet.

La ceinture ventrale devient confortable et s’agrémente de petites poches d’accès rapide, sauf celles des sacs de montagne qui doivent laisser la place au baudrier.

Comment choisir son sac à dos?

Ou plutôt SES sacs à dos car il est rare d’en avoir un seul !

La première question à se poser est : pour quel usage ?

Pour la ville, un petit sac de 5 l suffira.

Pour une promenade à la demi-journée, vous choisirez une contenance de 10 l. Il contiendra une gourde d’eau, un vêtement de pluie, vos papiers, votre téléphone, quelques pansements, c’est suffisant.

Pour une randonnée à la journée, un sac de 20 l vous suivra partout. Ils existent en version ultra-light. Vous pourrez y glisser la carte de randonnée, un vêtement de rechange, le pique-nique, la trousse de secours. Si vous n’en avez qu’un, c’est celui-là que vous choisirez, les sangles de resserrage diminueront son volume s’il n’est pas plein.

Pour une itinérance, le confort est primordial, vous allez vivre avec lui pendant plusieurs jours, voire semaines :

En premier, choisissez-le à votre taille. Comme les vêtements, ils existent du S au XL et vous serez mal à l’aise avec un sac qui n’est pas à votre taille. Pensez à l’essayer avant de l’acheter.

Un volume de 50 l permet toutes les fonctionnalités. Une ouverture latérale facilite l’accès au contenu. Ne cédez pas à l’envie de le choisir léger. Un sac trop mou risque d’être moins confortable à porter et de tirer trop sur les épaules.

Veillez tout particulièrement à l’étanchéité : préférez un rabat supérieur à une fermeture à zip. Le sur-sac est indispensable.

Comment remplir son sac à dos?

En premier, faites une liste de tout ce que vous devez emporter, posez tout à côté du sac, desserrez toutes les sangles.

Au fond, vous mettrez le matériel le plus volumineux et moins utilisé dans la journée : vêtements de rechange, sac de couchage.

Positionnez les éléments les plus lourds contre le dos et continuez de remplir le sac en veillant à bien équilibrer les charges.

Le petit matériel d’utilisation fréquente trouvera sa place dans les poches latérales ou les poches de ceinture (crème solaire, appareil photo), voire accroché aux petites sangles avec des mousquetons.

Puis, vous pourrez serrer les sangles afin que le contenu ne bouge pas pendant la marche.

Comment porter son sac à dos?

A la fin de la journée, le meilleur des sacs, mal ajusté, vous paraîtra inconfortable !

Pendant l’activité, il faut « faire corps » avec son sac. Vous ne devez pas le sentir peser sur les épaules ou tirer sur le dos.

Avant tout, desserrez toutes les sangles, ceintures, bretelles. Le réglage n’est pas le même d’un jour à l’autre en fonction du volume et du poids du sac.

Mettez le sac sur les épaules, serrez la ceinture ventrale sur le dessus des fesses (le poids doit porter sur les os du bassin), réglez les bretelles puis la sangle pectorale sur le haut de la poitrine sans la comprimer.

Dans l’idéal, vous devez pouvoir passer un doigt entre la bretelle et l’épaule.

Enfin, en montée, vous serrerez les sangles de rappel que vous desserrerez en descente pour un meilleur équilibre. Et vous pourrez de cette façon profiter pleinement de vos randonnées !