Après le COVID 19, il faudrait que d’autres petites bêtes telles que les tiques nous empêchent d’aller nous balader! Pas question ! Cette fois, grâce aux bons conseils de Doc du Sport, vous retrouvez la liberté de randonner en pleine nature sans crainte ni des tiques et ni des Borrelia, les bactéries vectrices de la maladie de Lyme!
Lyme est une petite ville du Connecticut aux États-Unis. Elle a donné son nom à la maladie car, en 1975, bon nombre de ses habitants, notamment des enfants, furent touchés par d’étranges douleurs articulaires invalidantes.
Le chercheur Willy Burgdorfer découvrit dans les ponctions réalisées chez ces malades une nouvelle espèce de bactérie Borrelia. Comme beaucoup de médecins, il fit preuve de modestie et l’appela de son nom : Borrelia Burgdorferi ! Il faut dire que la famille des Borrelia était connue de longue date puisqu’un des élèves de Pasteur avait déjà mis en évidence ces bestioles. Connaissez-vous le nom de ce biologiste ? Vous auriez pu deviner ! Il s’agit de Amédée Borrel.
Dans le genre épidémie, à ce stade de la réflexion, on constate surtout celle de l’humilité parmi les scientifiques ! Quant à son collègue, Louis Pasteur, il a déposé un brevet consistant à chauffer le vin et la bière pour tuer la majorité des micro-organismes et favoriser la conservation ! Ce procédé porte le nom de « pasteurisation »!
Bref, notre découvreur de l’invisible microbien est le troisième larron de la grande pandémie de simplicité! Allez, je vous vends la mèche ! Les noms propres attribués à divers syndromes, maladies ou autres entités scientifiques ne sont pas donnés par les découvreurs eux-mêmes, mais par leurs confrères en hommage au travail des premiers !
En fait, les Borrelia existent depuis la nuit des temps. L’une de ces bactéries a été décelée dans le corps d’Ötzi, l’homme du Néolithique vieux de 5 300 ans, retrouvé congelé dans les glaces des Alpes autrichiennes. Lui aussi avait dû traîner dans les bois et se faire mordre par une tique quelques années auparavant. Malgré cela, il était resté en forme et avait continué à chasser avec son arc et ses flèches jusqu’à sa mort accidentelle!
Les Borrelia appartiennent à une dynastie plus large encore, celle des spirochètes, qui sont en forme de spirale. En superficie, ils sont pourvus de petits cils. Cette remarque est plus qu’anecdotique. En effet, cet appendice vibratile assure à la bactérie une certaine mobilité qui lui permet de fuir et se cacher dans nos tissus, la rendant parfois difficile à éradiquer. Sachez néanmoins que nos globules blancs produisent des anticorps contre cette structure, probablement destinés à la bloquer !
NOTRE SYSTÈME IMMUNITAIRE IMPOSE LE CONFINEMENT A LA BACTÉRIE DU LYME !
On le verra, la vigilance de notre système immunitaire reste un atout de taille pour décimer ou contraindre au confinement les Borrelia. La présence de cet anticorps de défense est d’ailleurs recherchée comme indice d’infection récente ou ancienne par des spirochètes. Ces dernièrs donnent des maladies qui se ressemblent, constituées de plusieurs phases, allant de la contamination à la phase aigüe puis chronique.
Attention, toute personne contaminée ne fera pas un Lyme chronique ! Loin de là ! Un traitement précoce et adapté vous donne toutes les chances de guérir sans aucune séquelle. La deuxième des infections par spirochètes est la « leptospirose ». On la nomme « maladie des égoutiers » car elle est transmise par les rats. Un vaccin protège des formes graves et il est d’ailleurs à discuter chez les triathlètes assidus fréquentant des eaux douteuses tout au long de leur saison de compétition.
Les cavaliers la connaissent aussi car elle touche volontiers les chevaux confrontés à des rongeurs à proximité de leur avoine. Malgré des symptômes parfois impressionnants, les hommes et les équidés touchés guérissent aisément avec des antibiotiques ! Voilà de quoi nous rassurer !
La syphilis constitue la troisième des infections à spirochètes. Cette maladie sexuellement transmissible fit des ravages dans les cours royales aux mœurs libertines. Les phases chroniques engendraient des troubles nerveux et cognitifs chez les plus hauts responsables des États européens !
Aujourd’hui, qui a peur de la syphilis ? Demandez à un adolescent l’intérêt du préservatif ! Il vous parlera du SIDA et peut-être de contraception… mais pas de syphilis ! Tout ce petit laïus est fait pour vous rassurer ! En cas d’infection par des spirochètes, leptospirose, syphilis ou Lyme, nous disposons d’antibiotiques ! Et même d’un système immunitaire ! Sans compter qu’il existe aussi des moyens préventifs efficaces ! Je vous reparlerai du préservatif du randonneur !
Les tiques sont porteuses de nombreuses bactéries. Il s’agit le plus souvent de Borrelia qui elles-mêmes comptent de nombreuses sous-espèces. Celles qui sont particulièrement impliquées dans la maladie de Lyme portent le nom de « Burgdorferi » ou « Garini ». Les premières prédominent aux États-Unis et les secondes en Europe. Mais d’autres germes interviennent également et sont responsables de ce qu’on appelle les co-infections.
Lorsqu’une tique vous mord pour s’abreuver de votre sang, elle peut vous inoculer une ou plusieurs des bactéries qu’elle transporte. Certaines sources signalent qu’environ 40 % des tiques seraient infectées et vectrices de maladies. Localement le microbe prolifère plus ou moins rapidement. Une rougeur apparaît à l’endroit de la morsure en 3 à 30 jours. Cette lésion cutanée appelée « érythème migrant » a une forme de cocarde avec une rougeur périphérique qui s’étend peu à peu alors que le centre retrouve une coloration normale. Le diamètre habituel est supérieur à 5 centimètres.
APRES MORSURE ET INFECTION, UNE COCARDE ROUGE APPARAÎT SUR LA PEAU. C’EST EURYTHERME MIGRANT
À ce stade, un traitement systématique à l’aide d’un antibiotique adapté pendant 2 à 3 semaines se révèle particulièrement efficace et bloque toute complication potentielle. Dans au moins la moitié des cas, la piqûre de tique et l’érythème migrant passent inaperçus. Ce phénomène se produit notamment lorsque le promeneur est victime de l’agression d’une tique immature appelée « nymphe », grosse comme une tête d’épingle mais tout aussi contaminante.
Si le randonneur a été infecté discrètement, deux options sont possibles. Premièrement, si son système immunitaire détruit ou tient en respect la Borrelia, il ne développe aucun symptôme. Ce cas de figure est probablement très fréquent, notamment au sein des employés des espaces verts, de l’Office des forêts et même au sein des randonneurs ou des traileurs assidus.
Deuxièmement, le système immunitaire manque d’efficacité ou se laisse déborder bien longtemps après l’épisode initial. Cette phase secondaire dite « disséminée » survient de quelques jours à plusieurs mois après la morsure de la tique. Dans ces circonstances, la bactérie a migré dans le corps du patient et la maladie peut s’exprimer dans de nombreux organes.
L’infection du système nerveux donne parfois des douleurs sur le trajet des nerfs, un peu comme la sciatique. Par le même mécanisme, le patient relate des fourmis dans les membres ou des faiblesses musculaires. Le territoire concerné correspond le plus souvent au siège de la morsure. Si la tique a attaqué le promeneur dans le cou, le patient peut présenter une paralysie faciale très classique. Le cerveau est parfois contaminé et de véritables méningites peuvent survenir.
DES JOURS OU DES MOIS APRES LA MORSURE, LA BACTÉRIE PEUT INFECTER LES NERFS, LES ARTICULATIONS OU LE CŒUR.
L’œil et la rétine, véritables prolongements de notre encéphale, sont exceptionnellement touchés avec une altération de l’acuité visuelle, de la vision de près ou de la motricité des globes oculaires. Les articulations s’enflamment de temps à autre et présentent des rougeurs ou des gonflements. C’est pour cette raison que les médecins américains ont longtemps pensé qu’il s’agissait d’un rhumatisme avant que Burgdorfer isole la bactérie.
L’infection peut rarement gagner le cœur et provoque des battements irréguliers. Le bilan médical dépend bien sûr de la localisation des symptômes mais dans tous les cas, il est impératif de faire une sérologie, c’est-à-dire un dosage des anticorps produits par les globules blancs pour lutter contre la Borrelia. Très rarement, ce test se révèle douteux car le système immunitaire du patient est affaibli par ce combat prolongé. Le praticien prescrit alors des PCR, à la recherche de l’ADN du microbe.
Ces deux examens ne sont pas sans vous rappeler les étapes diagnostiques mises en place au cours de la pandémie de COVID 19. Le traitement prolongé par antibiotiques, parfois en milieu hospitalier à l’aide d’une perfusion, parvient à détruire l’ensemble des bactéries et soulage le malade.
Amis randonneurs et traileurs accrochez-vous ! Ce paragraphe est à l’origine de la composante anxiogène de tous les discours sur le Lyme ! À ce stade, une remarque essentielle s’impose ! Cette complication tardive est exceptionnelle ! Soit vous avez bénéficié d’un bon traitement antibiotique lors des phases initiales, soit votre système immunitaire a décimé la bactérie ou la tient définitivement en respect !
Malgré tout, si vous êtes une âme sensible, vous êtes autorisé à sauter gaiement vers le paragraphe consacré à la prévention des piqûres de tiques puis à sortir vous balader tranquillement ce week-end.
Bienvenue aux courageux qui sont restés ! Dans un premier temps, je vous propose quelques informations médicales pour mieux appréhender cette phase dite « chronique » de la maladie. Vous vous souvenez que Borrelia présente de petits cils à sa surface qui lui permettent de se déplacer. C’est l’une des explications à sa grande mobilité, à sa diffusion dans tout le corps, à sa fuite face aux globules blancs chargés de nous défendre et à son aptitude à se cacher au sein des tissus biologiques.
Une autre caractéristique de Borrelia explique son influence torpide. Il s’agit d’une bactérie dite « intracellulaire ». Elle se développe au sein des cellules du patient, un peu comme un virus. Là notre système immunitaire peine à la reconnaître. Parfois, Borrelia exprime ses propres protéines, qui viennent s’échouer dans les membranes des cellules envahies. Cette fois, les globules blancs parviennent à repérer l’intrus et se jettent sur lui… mais détruisent l’ensemble du tissu infecté ! Voilà qui ressemble à ce qu’on appelle une maladie auto-immune au cours de laquelle le système de défense abîme les propres organes du malade! La situation se complique!
Pour vaincre, faut-il stimuler l’immunité ou l’apaiser? En médecine rien n’est simple! Toujours est-il que la phase chronique se caractérise essentiellement par des troubles neurologiques mimant parfois d’authentiques maladies très douloureuses, invalidantes ou neurodégénératives. Il peut s’agir de paralysies comparables à un accident vasculaire cérébral ou une section de la moelle épinière imposant l’usage d’un fauteuil roulant.
Ce peut être aussi de graves perturbations de la réflexion empêchant la poursuite de l’activité professionnelle. Enfin, le Lyme chronique s’exprime parfois par de profondes dépressions avec anxiété majeure et bouffées d’angoisse, voire des psychoses ou schizophrénies ! Une étude américaine indique que 30 % des patients internés en psychiatrie pourraient être des Lyme !
LA PHASE CHRONIQUE DU LYME MIME DES MALADIES NEUROLOGIQUES OU PSYCHIATRIQUES
Christian Perronne, infectiologue à Garches, spécialiste du Lyme, pense que des milliers de patients sont sous-diagnostiqués. Il relate de véritables miracles thérapeutiques face à d’effroyables diagnostics neurologiques suite à de longues et multiples antibiothérapies pour tuer toutes les Borrelia tapies dans le système nerveux.
D’autres experts plus institutionnels mentionnent, au contraire, que ces traitements renouvelés et prolongés sont nuisibles et délétères. Ils pensent notamment que les diagnostics de Lyme sont erronés car les anticorps sont absents! Ils attribuent les symptômes décrits par les patients à des maladies psychosomatiques, d’authentiques dépressions ou à des maladies neurodégénératives.
Mais le professeur Perronne et d’autres fins limiers rétorquent que, face au Lyme, le système immunitaire est épuisé et que les anticorps sont absents… raison pour laquelle la pathologie flambe!
Non expert en infectiologie, je suis incapable de vous donner mon avis! En revanche, j’imagine que l’avenir nous permettra de discerner le vrai du faux et surtout de soulager les patients! Et pour se taquiner le cerveau mais sans l’infecter, je vous invite à lire l’encadré : « Querelles d’experts et vérités provisoires » !
Lorsque vous partez en randonnée, renoncez au short et au tee-shirt ! Portez des manches longues et un pantalon. Glissez ce dernier dans des chaussettes hautes ou mettez des guêtres car les tiques parviennent à s’infiltrer entre deux couches vestimentaires puis à crapahuter jusque dans des zones où votre peau est plus fine. Évitez les herbes hautes et surtout les fougères, préférez le centre des sentiers. Les tiques se laissent parfois tomber des branches. Un chapeau de cow-boy est idéal pour limiter le risque de morsure dans le cuir chevelu, derrière les oreilles ou dans la nuque.
Il existe des répulsifs à appliquer sur le peu de peau que vous laissez visible. Les produits de référence sont la picaridine et le citriodiol. La perméthrine s’applique sur les vêtements et repousse les tiques efficacement sans risque d’intolérance cutanée.
PORTEZ DES VÊTEMENTS LONGS ET UN CHAPEAU DE COW-BOY. UTILISEZ DES RÉPULSIFS
Pensez à traiter votre chien s’il vous accompagne. Dès le retour, inspectez la totalité de votre corps, faites-vous aider pour examiner votre dos. Insistez dans les secteurs appréciés des tiques: les aisselles, l’arrière du genou, les zones génitales, les conduits auditifs et le cuir chevelu. Soyez vigilant, les tiques immatures, les nymphes, sont aussi contaminantes et ne mesurent parfois qu’un millimètre de diamètre. Jetez un œil le lendemain car ces petites bêtes auront grossi et seront plus visibles une fois gorgées de sang. Si vous découvrez une tique, il faut l’enlever le plus vite possible à l’aide d’un tire-tique, disponible en pharmacie.
Placez la petite fourche au plus près de votre peau, tournez d’un quart de tour et tirez doucement afin de ne pas casser l’animal et de ne pas laisser la tête en place. Renoncez à l’éther, à la fumée de cigarette ou toute autre méthode inadaptée; elles risqueraient de faire régurgiter la tique et d’augmenter le risque de contamination.
Désinfectez abondamment la plaie. Un pansement d’Hexomedine transcutanée de 45 minutes au moins 3 fois par jour semble une stratégie très efficace pour aller chercher les Borrelia qui auraient commencé à diffuser en sous-cutané. Dans les jours qui suivent, surveillez l’apparition d’un éventuel érythème migrant, la survenue de douleurs, de fièvre ou de fatigue inexpliquée.
Dans ces circonstances, un traitement antibiotique vous sera prescrit sans même attendre les résultats de la sérologie. Ainsi, la bactérie sera éliminée ! Après une morsure de tique et en l’absence de ces symptômes, l’abstention thérapeutique est recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS). Mais puisque vous me demandez ce que je ferais si mon épouse était mordue par une tique, je vous réponds que je lui prescrirais des antibiotiques dans la foulée !
Alors que j’étais jeune étudiant, j’étais surpris par le nombre de chefs de service passionnés d’histoire de la médecine ! Déstabilisé, je pensais : « Ont-ils déjà fait le tour d’une discipline aussi complexe que la médecine ? Ont-ils renoncé à l’avenir de la science pour se tourner ainsi vers le passé ? »
Ce n’est qu’avec les années que j’ai compris à quel point le cheminement des connaissances pouvait être source d’enseignement ! Afin de ne pas faire de nous des scientistes hautains, ces mêmes professeurs agrégés m’ont souvent répété : «Écoutez votre patient, il est en train de vous dire ce qu’il a!»
Dans mon domaine, j’aime énoncer à mes étudiants la version moderne de cette devise : «Votre patient n’est pas un QCM!» Et j’ajoute avec bonheur : «Les erreurs d’aujourd’hui sont les progrès de demain»!
En traumatologie du sport et en nutrition du sport, j’ai pu mesurer à quel point nous nous étions trompés! Même le grand public et les sportifs ont perçu que les théories sur l’alimentation changeaient perpétuellement! Et ce n’est pas fini! Et puisqu’en infectiologie, je ne suis pas spécialiste, je vais me contenter d’être factuel! Je vais vous raconter une étape clé de l’histoire de la bactériologie et de son rapport avec les institutions.
Ignace Philippe Semmelweis était un médecin obstétricien du XIXe siècle. Il obtint sa thèse à Vienne, en 1844. À l’époque, on ignorait encore l’existence des microbes. Quand il commença à exercer, environ 15 % des femmes qui accouchaient à l’hôpital mouraient dans les jours suivants. Ce mal étrange portait le nom de «fièvre puerpérale» et on accusait la promiscuité ainsi que l’air confiné des salles communes.
Semmelweis émit l’hypothèse que cette maladie était induite à l’occasion de l’examen de ces jeunes mères réalisé par des gynécologues revenant de salle de dissection. Il imposa le lavage des mains et cette infection mortelle ne concerna plus que 1,5 % des patientes!
Probablement peu apte à communiquer, il fut raillé et largement contredit par l’institution, notamment par l’Académie impériale et royale des sciences de Vienne. En 1849, la théorie des humeurs prévaut et le sang porté sur les vêtements ou les mains des chirurgiens est signe de connaissances et d’expérience.
Sombrant dans une profonde dépression, Semmelweis mourut dans un asile psychiatrique le 13 août 1865. Cent cinquante ans plus tard, un comité scientifique COVID 19 souhaite sauver la population à coup de «gestes barrières» et un président de la République au cours d’une allocution télévisée nous explique comment se laver les mains ! Semmelweis a fini par obtenir pleinement le soutien des institutions ! La vérité avait été provisoire!
Bien sûr, les Borrelias existent depuis des temps immémoriaux mais la Burgdorferi, plus agressive et plus invalidante, ne semble faire son apparition qu’en 1975 dans la petite ville d’Old Lyme aux États-Unis à 150 kilomètres au nord de New York. Cette bourgade se trouve juste en face de « Plum Island ».
En cette période de guerre froide, cette île de taille modeste abrite un centre de recherche de l’armée américaine spécialisé dans la guerre bactériologique. Depuis l’effondrement du bloc communiste, il est devenu « Plum Island Animal Disease Center » ou « centre de recherche sur les maladies animales de l’île des Pruniers » … on n’est pas si loin!
À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, les Américains avaient extradé et fait travailler bon nombre de scientifiques allemands en l’échange de leur immunité. Deux chercheurs nazis spécialistes des maladies animales transmises aux êtres humains, Erich Traub et Kurt Blome, faisaient partie de ceux-là et sont suspectés d’avoir été sollicités pour ce projet.
Bref, la manipulation génétique et une fuite accidentelle sont des hypothèses cohérentes pour expliquer l’émergence de cette sous-espèce particulièrement virulente. Cette option n’est pas aussi farfelue qu’il n’y paraît.
Le 17 juillet 2019, la Chambre des représentants des États-Unis a demandé à l’inspection générale du ministère de la Défense un rapport sur les tests militaires secrets réalisés entre 1950 et 1975 sur les tiques en tant qu’armes biologiques. Le professeur Perronne, infectiologue et référence nationale sur la maladie de Lyme, considère cette option comme largement plausible dans son ouvrage « La vérité sur la maladie de Lyme ».
Sur www.citique.fr ou par appli smartphone « Signalement-Tique » : http://ephytia.inra.fr/fr/P/159/Signalement_TIQUE
Le site donne la conduite à tenir pour adresser la tique aux services chargés de les surveiller. Si vous n’envoyez pas la tique aux scientifiques, détruisez-la. Ainsi, elle ne fera pas d’autres victimes.
Les randonneurs sont invités à transmettre leur itinéraire GPS (fichier .gpx) au service de l’INRA chargé d’explorer la fréquentation des sentiers et chemins dans le cadre du Plan Tiques : https://www6.ara.inra.fr/epia/Sites-Web/FREQRANDO
Cela permet de produire une carte nationale des risques infectieux et de renforcer localement les mesures de prudence.
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