Le cancer et ses traitements, souvent lourds, affaiblissent les patients ? Ils doivent donc se reposer ! Depuis une trentaine d’années, cette évidence se fissure. Aujourd’hui, la tendance serait même presque inverse, avec un leitmotiv : les lignes doivent bouger pour s’adapter au mieux à la situation de chaque patient.
Par Raphaël Demonchy, Rédacteur Scientifique Fondation ARC
Dans le années 1980, en apportant les premières preuves scientifiques, des études pilotes ont commencé à changer le regard du monde médical sur la pratique d’une activité physique et sur le « besoin de repos » des patients. Des études de cohorte ont alors aussi contribué à ce pas de côté, les patients avec des niveaux d’activité physique plus élevés ayant en moyenne une évolution clinique plus favorable. Simple corrélation ?
Les années 2000 ont écarté cette hypothèse grâce à des explorations physiologiques et psychologiques précises : amélioration de la densité osseuse ou réduction de la fatigue, des symptômes dépressifs ou des neuropathies induites par les chimiothérapies, renforcement du système immunitaire ou atténuation des douleurs liées au traitement ou à la maladie…
L’ensemble de ces résultats a constitué un socle de
connaissances suffisamment solide pour que le législateur puisse introduire l’activité physique dans l’arsenal thérapeutique de prise en charge des cancers ou de toute autre affection de longue durée (loi de modernisation du système de santé votée en janvier 2016, décret publié en décembre de la même année).
Si cette étape est globalement saluée par la communauté médicale, la mise en pratique nécessite encore d’importants progrès et, en particulier, la production de recommandations médicales précises en cancérologie.
En effet, de nombreuses zones d’ombre persistent encore sur les bénéfices sanitaires de l’activité physique, notamment parce qu’il n’existe pas « une » activité physique ni « un » cancer, mais une multiplicité de maladies et autant de types d’activités.
Si les résultats obtenus jusqu’alors font état d’un effet globalement positif des programmes d’activité physique sur la santé des patients, ils révèlent aussi que les différents programmes ne sont pas tous aussi efficaces en fonction des situations cliniques : quelle intensité d’effort, à quelle fréquence, faut-il mobiliser uniquement les fibres musculaires de type 1 grâce à la marche rapide ou doit-on, aussi, faire du renforcement musculaire ?
Une activité physique adaptée (APA) bien définie permet-elle d’améliorer la santé générale d’un groupe de patients ou d’allonger la survie d’un autre ?
Pour répondre à ces questions, les médecins mettent au point des essais cliniques à la rigueur draconienne.
Les patients qui y participent sont précisément caractérisés (corpulence, habitudes en termes d’activité physique, nature et stade de la maladie), et le programme d’activité physique parfaitement calibré (durée, intensité, accompagnement).
Les résultats de ces multiples expériences apportent différents enseignements. Tout d’abord, ils tendent à asseoir l’activité physique comme un soin de support efficace – moyennant une adaptation de l’offre.
Mais ils montrent aussi l’importance d’un suivi nutritionnel global des patients : l’activité physique agit sur notre organisme en grande partie parce qu’elle modifie certains équilibres métaboliques, qui sont aussi régulés par d’autres variables nutritionnelles.
On imagine donc aisément, par exemple, qu’un programme d’activité physique intensif soit plus efficace avec (voire nécessite) la mise en place d’un régime alimentaire spécifique.
Ces modalités de traitement, pour être optimales, nécessitent donc encore une mise au point clinique, mais aussi une structuration des services de prise en charge.
Dans le cadre de sa mission d’information, La Fondation ARC met à votre disposition des supports d’information sur la maladie, par exemple :
Consciente des étapes qui restent à franchir pour que l’activité physique adaptée s’intègre dans le parcours thérapeutique du plus grand nombre de patients, la Fondation ARC s’est engagée depuis longtemps dans cette voie et soutient plusieurs programmes de recherche clinique qui, chacun, répondent à des situations bien spécifiques.
L’association Sourire à la vie propose depuis de nombreuses années des programmes d’activité physique aux enfants pris en charge dans le service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de l’Hôpital de la Timone à Marseille. Une étude randomisée devrait être réalisée pour les quantifier de façon fiable, à l’aide d’outils d’évaluation communément utilisés par la communauté médicale.
En savoir plus : https://www.fondation-arc.org/projets/evaluer-benefices-programme-activite-physique-adaptee-pour-les-enfants
Initié il y a déjà quelques années au Canada, cet essai vise à répondre à une question « simple » : un programme d’activité physique adaptée relativement intensif et encadré pendant trois ans réduit-il le risque de récidive des patients traités pour un cancer du côlon par chirurgie puis chimiothérapie ? Pour contribuer à cet essai d’ampleur internationale, Grégory Ninot a choisi de proposer le protocole à 30 patients de l’Institut du cancer de Montpellier, qui seront suivis pendant dix ans.
En savoir plus : https://www.fondation-arc.org/en/node/1752
Géré par Marina Touillaud, épidémiologiste au Centre Léon-Bérard à Lyon, l’objectif de l’essai DISCO est de savoir comment aider les patientes prises en charge pour un cancer du sein localisé à augmenter de façon durable et autonome leur niveau de pratique d’une activité physique.
En savoir plus : https://www.fondation-arc.org/projets/systematiser-activite-physique-pendant-et-apres-un-cancer-du-sein
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