Dans pratiquement tous les domaines, on parle de performance. On l’évoque en économie, dans les domaines industriel, énergétique, en entreprise et bien entendu, dans le sport. Néanmoins, si cette notion est omniprésente, elle est rarement définie.
Par Jean-Luc Cayla, directeur de la performance FFGolf
La réponse à cette question est loin d’être simple. D’abord parce que la performance dépend d’éléments eux-mêmes trop souvent mal définis (objectifs, moyens, etc.) mais aussi parce qu’elle se confond avec les notions d’efficacité, d’efficience et surtout de résultat. à travers les lignes qui suivent, nous allons tenter d’apporter un éclairage sur ce qu’est la performance dans le sport, les éléments qui la caractérisent et surtout, comment l’améliorer.
D’une manière générale, la performance traduit la réalisation d’une prestation et le degré d’accomplissement associé. Il est très important d’appréhender ces deux points d’une manière conjointe car si on se limite au premier, la performance est, de fait, associée à toutes nos réalisations. La notion d’accomplissement oriente donc de manière importante ce que l’on entend par performance. Tout commence alors par la fixation d’un objectif, d’un but précis à atteindre. C’est la comparaison entre la prestation réalisée et l’objectif préalablement défini qui permet de qualifier la performance de bonne ou mauvaise.
Le résultat est souvent confondu avec la performance. Cette confusion est d’autant plus fréquente qu’on utilise ces deux termes alternativement pour évoquer la même chose comme on le ferait avec des synonymes. Il y a évidemment une relation forte entre performance et résultat mais ce qu’il faut retenir, c’est que la performance correspond à l’évaluation de votre prestation par rapport à l’objectif fixé alors que le résultat dépend souvent des autres concurrents. Ainsi, vous pouvez gagner un tournoi en jouant mal ; votre résultat sera bon mais pas la performance. À l’inverse, vous pouvez jouer le meilleur niveau de votre vie et ne pas franchir le cut. Il y a d’ailleurs une phrase que l’on entend parfois sur les parcours après un mauvais coup qui traduit bien cette différence : « … On demande toujours combien, pas comment ! » On parle bien d’un bon résultat potentiellement acquis à travers une réalisation médiocre.
La distinction entre performance et résultat est importante mais, soyons franc, ils sont souvent confondus à juste titre : d’abord parce qu’ils sont souvent corrélés ; ensuite, parce qu’on peut se fixer un objectif de résultat (atteindre tel niveau) ou encore se comparer à soi-même. Dans ces deux cas, le résultat traduit directement la performance.
Dans tous les cas, la compréhension de ce qu’est la performance passe par la maîtrise des éléments qui la déterminent. C’est leur considération qui permettra son optimisation (et quand même souvent un meilleur résultat).
Nombreux sont les chercheurs et les entraîneurs qui œuvrent quotidiennement à l’amélioration de la performance sportive. Ils cherchent à la caractériser, à en identifier les facteurs déterminants pour créer ce que l’on appelle un « modèle de la performance ». Ce travail complexe se traduit par des modèles très différents mais répondant tous à une seule volonté, celle de modéliser l’entraînement pour aider au choix de la meilleure stratégie possible afin optimiser la performance. Voici le modèle proposé par la ffgolf. Il a été conçu pour souligner la multiplicité des axes à considérer en matière d’optimisation de la performance. Chacun doit évidemment être décliné pour en préciser les objectifs et définir clairement les actions à mettre en œuvre pour les atteindre.
D’autres axes peuvent être ajoutés, notamment pour ceux qui se destinent à une pratique de haut niveau, comme la maîtrise de compétences spécifiques (anglais, gestion de son image, interaction avec les médias, recherche de partenaires, etc.) ou pour les plus jeunes, l’environnement familial ou encore l’aménagement de la scolarité.
Quoi qu’il en soit, la performance sera le fruit du rapport de tous les éléments qui ont un impact sur elle. Il faut donc que ce rapport soit optimal pour obtenir la meilleure performance possible à un moment donné.
À ce stade, il est facile de comprendre que ce n’est pas parce que vous avez la meilleure technique au monde que vous atteindrez le meilleur niveau. Ce n’est pas non plus parce que vous avez le plus bel équipement ou que vous êtes le plus fort physiquement ou mentalement. Chaque axe doit être appréhendé et c’est bien le rapport d’ensemble qui déterminera votre performance. Enfin, ce rapport optimal varie beaucoup d’un individu à l’autre. Copier ce qui fonctionne pour un joueur n’est pas forcément ce dont vous avez besoin. La logique du moule ne fonctionne pas en matière de performance. Un bon entraîneur saura vous orienter avec pertinence.
Au-delà du modèle de la performance, les choix stratégiques d’entraînement doivent prendre en considération les notions d’efficacité et d’efficience. La première fait référence à la capacité du joueur à réaliser une action alors que la seconde traduit le rapport entre la réalisation et le coût engagé, notamment sur le plan énergétique ou encore sur la quantité d’entraînement fourni.
La bonne compréhension de ces deux notions est très importante. Pendant la compétition, on s’attache surtout à être le plus efficace possible, avec « les armes » du jour et en s’adaptant au mieux aux conditions de jeu et au parcours. Pendant l’entraînement, c’est une autre histoire. Il s’agit de créer les conditions qui permettront de créer des adaptations de nature à améliorer la performance de façon continue et, si possible, durable. Or, comme nous l’avons évoqué, la performance dépend de nombreux facteurs et c’est le rapport de l’ensemble de ces facteurs qui la détermine. Prenons un exemple pour comprendre l’importance que cela a pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur performance. Si l’on veut perfectionner la longueur de ses départs avec le driver, on va attacher beaucoup d’importance au travail technique. Cependant, comme le résume le graphique ci-dessous, il est très facile de s’améliorer en peu de temps lorsqu’on débute (pour passer du niveau 1 au niveau 2) mais plus on progresse, plus il faut une quantité d’entraînement importante pour peu d’évolution, voire juste pour maintenir un niveau (des niveaux 3 à 4 puis de 5 à 6).
D’autres axes impactent la performance au driving. La préparation physique, en améliorant force et vitesse, augmentera la puissance, et la souplesse favorisera la rotation. La préparation mentale aidera à la concentration et au relâchement. Enfin, le matériel joue également un rôle important et est parfois un facteur limitant, etc.
Pour conclure, le modèle de performance guide joueur et entraîneur dans le choix stratégique d’entraînement et de méthodologie pour améliorer la performance.
Malheureusement, beaucoup de joueurs se focalisent trop longtemps sur un axe (souvent sur la technique) et travaillent dur pour passer du niveau 5 au niveau 6 alors qu’ils sont au niveau 1 sur bien d’autres domaines qui pourraient bouleverser positivement leur jeu s’ils y prêtaient un peu attention, et souvent dans des délais records.
Enfin, les adaptations déclenchées par l’entraînement sont d’autant plus rapides que le sportif est jeune. Il est donc essentiel d’avoir cette approche systémique le plus tôt possible chez les enfants. Le pro du club saura alors appliquer une méthodologie d’entraînement adaptée aux capacités du joueur et à son âge.
Comme nous venons de le voir, la performance est un concept multifactoriel. La problématique se pose alors pour chacun de définir une stratégie gagnante permettant de l’améliorer. En effet, la performance se construit.
Une fois que vous avez identifié les facteurs déterminants de la performance, vous devez connaître votre niveau sur chacun d’eux. Pour cela, n’hésitez pas à vous rapprocher du pro de votre club, il saura vous orienter sur la démarche à suivre. Cette évaluation diagnostique mettra en évidence vos points forts et vos axes d’amélioration. À partir de ce constat, vous devez fixer des objectifs précis. Ce sont eux qui déterminent les moyens à mettre en œuvre, sur les plans qualitatif (les contenus d’entraînement) et quantitatif (durées et fréquences) et permettent de préciser les échéances. Enfin, programmez des compétitions ou des tests pour contrôler en situation vos progrès et si besoin apporter des mesures correctives. Votre performance est entre vos mains… À vous de jouer !
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