Ce n’est pas une course sur route. Elle n’est pas considérée non plus comme un trail. La SaintéLyon est une course à part. Avec son départ au milieu de la nuit, dans des conditions climatiques souvent difficiles, ses 76km nécessitent une préparation spécifique.
La Saintélyon est la doyenne des épreuves ultra en France. Créée en 1951, elle fêtera sa 66ème édition le 30 novembre prochain. Les 76km du parcours sont atypiques avec 65% de sentiers et 35% de bitume. Son profil aussi peut surprendre avec une moyenne de dénivelé négatif. La course comprend en effet 2100m de dénivelé positif contre 2450m de dénivelé négatif. Enfin, les conditions météo ne sont jamais les mêmes d’une année sur l’autre : neige, pluie, brouillard, gel, vent, temps doux, boue… Chaque année, les coureurs guettent la météo dans les jours qui précèdent pour savoir à quelles conditions ils seront confrontés.
Ce sont tous ces particularismes qui font la popularité de cette course, la Saintélyon étant la course nature de l’hexagone comptant le plus de participants. Il faut dire que les amateurs de course nocturne ont le choix à 8 formats de course, pour pouvoir se confronter au ballet des frontales et de la course nocturne et hivernale.
Comme nous venons de le voir, la Saintélyon est une course atypique. La prépa Saintélyon nécessite donc un entraînement spécifique comprenant différents types de séance.
L’objectif est de vous habituer à monter et descendre de courtes côtes (200m à 300m), plus ou moins pentues, et de les enchaîner. C’est le type de profil que vous retrouverez pendant la course, c’est-à-dire un enchaînement de bosses, qui casse le rythme et fatigue l’organisme. Vous préparer régulièrement à cet enchaînement vous fera économiser beaucoup d’énergie et de temps le jour J.
Une fois par semaine, vous devez faire une sortie longue pour vous préparer à l’ultra-distance. Au début de votre préparation, ne forcez pas trop. Privilégier une montée progressive au cours de votre programme d’entraînement saintélyon, jusqu’à 10 jours avant la compétition.
35% du parcours de la Saintélyon est composé de bitume. Ce sont les parties roulantes de la course. Le travail de vitesse permet de gagner de précieuses minutes sur ces portions. Des séances de seuils sont dont à inclure dans votre préparation
Dans les bois du parcours de la Saintélyon, le terrain est parfois humide, boueux voire neigeux, parfois caillouteux, et souvent recouvert de feuilles mortes. Il est donc important de travailler la dextérité, l’équilibre, et les chevilles en pratiquant régulièrement sur un terrain similaire. Vous devez vous habituer à ce type de terrain pour au mieux, ne pas perdre trop de temps sur ces parties techniques, au pire vous blesser en vous tordant la cheville (entorse de la cheville) ou en chutant (luxation d’épaule, de coude, entorse du poignet).
Organiser des séances d’entraînement pendant la nuit : Courir la nuit dans la forêt nécessite un minimum d’entrainement. Le relief, les ombres… l’environnement change dans l’obscurité. Entraînez-vous à appréhender en courant cet univers nocturne.
Testez votre frontale : Votre frontale doit être assez puissante pour éclairer votre chemin la nuit quand vous courez. Elle doit aussi avoir une autonomie suffisante pour tenir toute la nuit (au moins 8h).
Le plein de sommeil : Courir la nuit nécessite d’avoir un capital sommeil rechargé à bloc. Les jours qui précèdent la course, faites de bonnes nuits et n’hésitez pas à tenter quelques siestes pendant la semaine.
Hydratation : n’oubliez pas de vous hydratez. L’hiver, la sensation de soif apparaît moins rapidement. Pensez donc à vous boire é-3 gorgées de votre boisson toutes les 10 à 15 minutes.
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