Le « pied d’athlète » ne favorise pas franchement la randonnée. C’est l’appellation donnée à cette mycose trop fréquente chez le marcheur. Elle se développe entre les orteils, devient gênante et peut être à l’origine de sérieuses complications. Prévention et traitement rigoureux s’imposent.
Dans 95 % des cas, le petit nom de ce champignon est « trichophyton ». Il aime les endroits chauds et humides. Il se nourrit de fragments de peau morte. Il vit surtout entre le quatrième et le cinquième orteil. Il ne tarde pas à élever sa famille nombreuse en agrandissant ses appartements vers la plante des pieds, les autres orteils… Seul l’espace voisin du pouce est préservé. Quand il est à l’aise, il peut même élire résidence secondaire dans les aisselles, dans l’aine ou la paume des mains. Pour s’alimenter, il provoque des fissures ou des petites plaies cutanées. Il est à l’origine de démangeaisons exaspérantes. Ses déjections sont responsables d’odeurs nauséabondes ! Bref, ne lui proposez ni le gîte ni le couvert ! Faites-le déménager !
15 % des sédentaires abritent trichophyton contre 25 % des sportifs. Cette plus grande hospitalité s’explique aisément. Pendant l’effort, les pieds sont chauds et transpirent. Bon nombre de chaussures de marche associées à des grosses chaussettes ne permettent pas suffisamment l’évaporation de la sueur. Trichophyton adore s’hydrater et se baigner ! Au refuge, l’hygiène est limitée et le froid de la nuit vous invite à garder les pieds bien couverts… et humides. De retour à l’hôtel, après la douche, le randonneur fatigué néglige de s’essuyer entre les orteils. Parfois, il utilise des savons acides qui tuent les bonnes bactéries. Trichophyton en profite pour proliférer. Le mouvement répété des orteils dans des chaussures serrées ou les frottements sur la semelle favorisent les érosions cutanées. Trichophyton raffole des bouts de peau ! Parfois, le trekkeur traîne pieds nus dans le refuge. Trichophyton saisit l’occasion pour voyager et loger sa descendance entre les orteils du randonneur voisin.
Trichophyton digère et abîme la barrière cutanée. Comme pour s’imposer, il produit un « antibiotique naturel » qui tue les bactéries inoffensives. De ce fait, des germes résistants et agressifs parviennent à se multiplier. La peau, fragilisée par l’infection et pincée entre les orteils, se perfore et les microbes pénètrent en profondeur. Un abcès peut se constituer à l’extrémité du pied. Une intervention chirurgicale et un large nettoyage de la coque entourant le pus sont indispensables. La cicatrisation dure plusieurs semaines et la reprise des grandes balades est repoussée d’autant.
.Pire encore, il arrive que les bactéries diffusent sous la peau. On parle de « cellulite bactérienne » ou d’« érysipèle » pour décrire cette inflammation rampante… Rien à voir avec le petit épaississement graisseux des hanches ! L’infection peut s’étendre rapidement, provoquer une large destruction des tissus cutanés… ce processus porte le nom de « nécrose ». Les germes ne tardent pas à envahir le sang… c’est la septicémie ! Consultation médicale urgente et souvent hospitalisation sont obligatoires !
Enfin, les trichophytons s’installent sur les ongles, principalement sur le pouce et le petit orteil. Cette complication porte le nom d’« onychomycose ». Les ongles deviennent épais, jaunâtres et friables. Les copeaux qui s’en détachent sont pleins de champignons. En se dispersant, ils entretiennent la mycose. L’inflammation du socle unguéal provoque des douleurs à la pression, notamment lors des courses prolongées. Fragiles, les ongles se cassent parfois au contact de la chaussure, aggravant encore la souffrance des sportifs en pleine action.
Un traitement rigoureux s’impose : vernis, voire comprimés en cas d’atteinte majeure ou atteignant la base de l’ongle. Les premiers sont désormais disponibles sans ordonnance en pharmacie. Il est conseillé d’y ajouter des soins chez un pédicure afin d’éliminer un maximum de matière unguéale abîmée et infectée sans se blesser. En cas d’échec, l’avis d’un dermatologue s’impose pour affiner le diagnostic et la thérapeutique.
Si trichophyton habite entre vos orteils, si vous êtes atteint de la mycose appelée « pied d’athlète », une prise en charge complète est nécessaire. La stratégie préventive décrite dans l’encadré se révèle indispensable pour éviter une recontamination régulière. Il s’y ajoute un traitement médical sous forme de poudre, de crème ou de spray. Bien qu’il existe désormais des traitements en dose unique, les autres présentations doivent être appliquées longtemps, conformément à la notice. Le plus souvent, 1 à 4 semaines sont nécessaires pour éliminer tous les champignons malgré la disparition plus précoce des symptômes. Ces produits sont, eux aussi, accessibles sans prescription médicale auprès de votre pharmacien, demandez-lui conseil. Les poudres complètent souvent les autres formes, en désinfectant les chaussures et les semelles, tout en contribuant à absorber l’humidité. Attention, en cas de forme étendue ou de récidive, une consultation dermatologique est incontournable ! Un examen méticuleux et souvent un prélèvement contribueront à préciser l’origine des lésions. Un traitement parfaitement ciblé sera prescrit.
Ces conseils de prévention doivent être suivis au quotidien pour éviter la contamination ou la récidive. Ces recommandations accompagnent aussi le traitement sous peine d’inefficacité !
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