Charlotte Morel, coach et triathlète avant tout

Charlotte Morel: coach triathlon et triathlète
Charlotte Morel: coach triathlon et triathlète

A 29 ans, Charlotte Morel est en pleine ascension…. Après trois titres de championne de France de triathlon longue distance, elle est désormais à la conquête du circuit Ironman.

En 2018 elle a pris la cinquième place à Nice et compte bien gravir la plus haute marche du podium à Hawaï pour une victoire mondiale. Et pour y parvenir, elle peut même compter sur son cher et tendre, Frédéric Belaubre (triathlète professionnel) avec qui elle a fondé une structure d’entraînement « My Tribes ».

Elle prône l’alimentation saine, naturelle et non modifiée à la fois dans son quotidien mais également pour les athlètes qui viennent en stage à Saint-Raphaël. La nutrition, un sujet essentiel pour la triathlète.

Comment évolue votre structure « My Tribes » ?

Nous avons plusieurs formules de coaching. Nous préférons nous adapter selon les profils car pour nous le but est d’être très présent pour les athlètes, proches d’eux. Il y en a certains avec qui j’ai commencé il y a quatre ans et qui sont toujours avec moi grâce à la relation de confiance qui s’est installée et parce qu’ils continuent de progresser.

Ce qui est vraiment important pour nous c’est d’avoir un échange et quelque chose qui se construise sur le long terme.

Quel est le niveau de vos athlètes ?

Il y en a vraiment de tous les niveaux. Il y en a qui viennent de se qualifier pour le championnat du monde à Hawaï par exemple, et d’autres qui sont débutants et qui découvrent le triathlon.

Nous nous adaptons à tous les niveaux, à tous les objectifs en fonction des contraintes professionnelles qu’il faut aussi prendre en considération. Nous organisons des stages à Saint-Raphaël et un peu partout dans le sud-ouest, dans les Alpes, ou encore à Lanzarote (sur les îles Canaries) en hiver selon les disponibilités.

En Ironman, au delà de l’effort physique, il faut gérer la nutrition. Est-ce quelque chose que vous intégrer dans vos programmes de coaching ?

C’est une option que l’on propose et les athlètes s’aperçoivent petit à petit que c’est quasiment aussi important qu’avoir une bonne préparation à l’entraînement.

On apprend d’abord aux amateurs qu’il faut bien évidemment avoir une alimentation équilibrée. Il y a plein de notions et d’idées reçues qu’il faut mieux connaître et comprendre pour réussir une bonne préparation. Tout ce qui concerne le pain, les pâtes… n’est pas maitrisé de tous ! Les sportifs disent souvent qu’il faut manger des pâtes blanches ce qui n’est pas forcément une bonne chose.

Déjà, il faut s’adapter à chacun, nous n’avons pas tous les mêmes besoins ni les mêmes capacités digestives.

La nutrition a donc une part importante dans votre préparation?

Exactement. La nutrition fait partie de l’entraînement et tient une place aussi importante qu’une séance. On se nourrit tous les jours. C’est donc indispensable de le faire correctement et en adéquation avec l’activité que l’on pratique.

La bonne nutrition est une habitude à prendre. C’est un rythme de vie à trouver en changeant ses habitudes alimentaires. Il s’agit de s’adapter et de parvenir à améliorer sa récupération, ses performances… Il s’agit de compléter l’entraînement pour être meilleur à l’entraînement et en compétition.

Qu’avez vous changé dans votre alimentation ces dernières années?

J’ai eu énormément de blessures et ai donc décidé de procéder à quelques changements pour y remédier. Puis j’ai complètement banni certains aliments afin d’obtenir une alimentation plus alcaline. J’ai également arrêté le café, le sucre, tout ce qui est à l’origine du sucre, et tout ce qui est fait à partir de farine blanche également.

Ainsi, j’ai donc fait évoluer mon alimentation sous forme de petits détails à gérer au quotidien. C’est sur le long terme qu’on récolte alors les bénéfices.

Vous travaillez avec la marque de nutrition sportive naturelle Punch Power qui vous sponsorise. Vous les aider à développer leurs gammes de produits?

Oui bien sûr. Au tout début, leur gamme de produits était vraiment très étroite, il manquait plein de choses. De mon côté, comme c’est un domaine qui m’intéresse et dans lequel j’ai fait des études, je leur ai proposé de développer certains produits et les ai conseillés sur les textures mais aussi les goûts. J’ai essayé de leur donner mon ressenti en tant qu’utilisatrice mais également mes besoins en tant qu’athlète.

C’est important pour vous ce type de nutrition?

En longue distance c’est essentiel pour la récupération ainsi que pour avoir l’énergie nécessaire pendant l’effort. Ça fait partie de la préparation, autant que l’entraînement. Par exemple quant je fais une sortie de préparation ou un marathon, j’utilise la boisson spéciale longue distance.

Après l’effort, je prends soit leur boisson de récupération, soit des aliments de circonstances ou encore du BCAA (acides aminés). Il existe des petits sachets de BCAA qui sont très bien et pas mal de gélules de vitamines que j’aime beaucoup. Je cherche surtout à garder une glycémie stable, j’utilise donc les produits adaptés pour y parvenir.

Sur des efforts plus courts comme des sorties à vélo de 2 heures, je ne prends pas de produits énergétiques. Mais me contente de fruits qui suffisent largement.

Est-ce difficile sur un Ironman de gérer son alimentation?

Non, pas spécialement. Ce ne sont que des habitudes à prendre, il n’y a rien de compliqué et rien de difficile. Et puis je pense qu’il faut tout de même garder occasionnellement la notion de plaisir. Cela permet de ne pas perdre le moral quand la recherche de la performance devient trop pesante.

Mais ça dépend de chacun, pour certains la privation ne procure jamais de frustration. Pour d’autres ça va demander énormément d’efforts. L’important reste avant tout de se sentir bien pour avoir surtout envie de réussir.

Pour plus d’informations : https://mytribetriathloncoaching.com/

Triathlète aventurière - Journaliste du sport et sportive - Formation scientifique en sciences de la nature et de la vie - Rédactrice en chef adjointe