Dans un précédent article, nous avions découvert l’intérêt de l’eau et des ions pour notre équilibre santé. Nous avions particulièrement souligné cet intérêt dans l’objectif d’une pratique sportive performante et afin de nous éloigner des zones de blessures. En abordant le sujet des ions, nous avions remarqué la complexité des interdépendances entre les oligoéléments. Cela nous conduisait à préférer une matrice alimentaire brute – comme l’eau de mer – pour respecter toutes les règles d’assimilation.
Par Thierry Schmitt, Action Vitale
Avec la même philosophie, nous allons appréhender les meilleurs choix alimentaires, et surtout écarter les aliments les plus toxique pour notre corps.
Notre corps est une merveille d’adaptation pour peu qu’on prenne soin de lui apporter l’essentiel sans excès et sans l’agresser avec des composés toxiques.
Nous savons désormais que nous sommes composés essentiellement d’eau, intéressons-nous alors à nos intestins. Ils représentent une surface de 400 m2 tapissés par plus de 100 000 milliards de bactéries ! Nos bactéries endogènes sont plus nombreuses que nos cellules. Elles sont même source d’adaptation, grâce à leur capacité à acquérir de nouveaux gènes par transfert horizontal ! « Notre tube digestif abrite pas moins de 1 012 à 1 014 de micro-organismes, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules constituant notre corps. Cet ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes constitue notre microbiote intestinal (ou flore intestinale) », nous apprend l’Inserm.
Nous sommes constitués de 2 mondes vivants : nos cellules et nos « hôtes » à qui nous accordons le gîte et le couvert. L’évolution récente des outils d’analyse des gènes a permis d’identifier les différentes familles de micro-organismes permettant ainsi d’évaluer une situation d’équilibre ou de déséquilibre au regard de la variété présente ou de l’importance que certaines familles auraient prise aux dépens des autres. Toutefois, il ne faudrait pas penser que leur seule présence suffit à nous rééquilibrer.
Tout d’abord, ce sont nos aliments qui permettent le développement de la variété des familles, ainsi que de leur nombre. Si nos aliments sont toujours les mêmes, nous risquons de faire de la monoculture bactérienne. Si, par contre, nous nous attachons à varier les entrées d’aliments en choisissant à chaque fois des aliments non consommés les jours précédents, nous voici certainement à la tête d’une variété intéressante de micro-organismes qui contiendra une potentielle suprématie de certaines familles et l’équilibre général se fera.
Ensuite, il ne faut pas s’arrêter à leur présence. C’est bien la continuité de cette variété alimentaire qui leur permettra de se nourrir et de conserver leur envie de rester. En contrepartie de l’accueil qu’on leur concède, ces micro-organismes vont produire des composés introuvables dans les aliments. Composés que nos cellules sont dans l’incapacité de produire. Cet échange
« win-win » est la promesse de lendemains tranquilles, avec un système immunitaire « zen » observant ce petit monde connu qui évolue sans revendications majeures ! Un monde avec des dialogues, des échanges, des concessions, une vraie démocratie en quelque sorte.
Enfin, je dois vous alerter sur l’existence d’un volet plus noir… Ce conte de fées n’existe que si le choix des aliments se rapporte à des aliments bruts de saison. Si vous vous avisez de laisser entrer des composés inconnus, des associations peu naturelles, une vie différente peut prendre naissance. Car c’est bien l’environnement qui crée une vie adaptée ! La trop grande consommation d’un type d’aliment favorisera le développement d’une famille de micro-organismes au détriment des autres, mais aussi entraînera le développement d’espèces qui n’ont pas lieu d’être. Cette présence anormale a plusieurs conséquences :
Force est de constater que les conséquences d’un mauvais choix alimentaire sont nombreuses avec un effet négatif exponentiel. Cependant, il ne s’agit pas de faire des raccourcis en copiant les habitudes de certains animaux, sous prétexte qu’ils sont plus proches de la nature. J’ai entendu des dialogues entre végétariens qui estimaient que l’on pouvait manger comme les vaches pour être musclé car elles mangent de l’herbe et pourtant elles fabriquent un maximum de viande ! Le raccourci est un peu simple. En fait, la vache dispose de 2 poches de fermentation avec des volumes très importants de bactéries dans les premiers niveaux de la digestion (alors que nous, c’est dans le côlon). Là, elle délègue totalement aux bactéries la transformation des nutriments. Elle se retrouve avec une telle présence bactérienne, très riches en protéines pour transformer par fermentation les végétaux, que le volume de bactéries en fin de vie représente un volume de protéines suffisant pour leur apport en acides aminés. Nous sommes quelque peu différents… et nous devons faire des courses au marché pour disposer de toutes les variétés d’acides aminés.
Retenons que seul un choix d’aliments bruts non transformés, variés et de saison, respectant un mode de culture naturel, nous garantit le développement d’un microbiote varié, capable de produire tous les composés dont nous avons besoin. Nous vous invitons à accorder de l’importance aux prébiotiques (aliments bruts) plutôt que de vous contenter de probiotiques !!!! La facilité est un raccourci à écarter.
Notre corps dispose d’une machinerie capable de transformer les produits naturels et où les composés sont sans antagonisme, ni compétitivité, et « entrelacés ». Cette machinerie facilite et optimise l’assimilation, tout en nous protégeant des ingestions trop rapides ou en trop grand nombre de composés comme le sucre. Un schéma explicatif sera le bienvenu pour comprendre cette notion de matrice alimentaire brute :
Les produits bruts, à gauche, nous apportent tous les cofacteurs nécessaires à la bonne assimilation, en respectant les possibilités d’assimilation des voies de passage. Les produits transformés constituent une juxtaposition de produits souvent raffinés qui accélère dangereusement l’assimilation et dont on peut s’interroger sur leur capacité à disposer des fibres et composés pour nourrir les bonnes familles de bactéries. N’oublions pas que les légumes et les fruits présentent des fibres, oligoéléments, vitamines et de l’eau, totalement absents dans l’aliment transformé.
Pour vous accompagner dans votre choix, il existe des applications comme « Siga » qui vous permet d’analyser le degré de transformation d’un aliment, et de retenir les moins transformés.
Concernant l’eau, je vous rappelle son importance pour nos équilibres en tant que composé essentiel de notre corps. J’ai déjà développé ces aspects et je me borne ici à rappeler qu’elle joue de multiples rôles dont :
Je n’avais cependant pas évoqué la notion d’information de l’eau. Pourtant, cette approche n’est pas à négliger pour bien comprendre la globalité des interactions. Les travaux de Jacques Benveniste à la fin des années 1980 sur cette notion sont à connaître. Chercheur à l’Inserm, il était conseiller de Jean-Pierre Chevènement alors ministre de la Recherche. Scientifique reconnu, il avait démontré qu’un composé présent dans l’eau pouvait à la fois être présent chimiquement et sous forme d’information (fréquences). Son expérience reposait sur l’observation d’une réaction à partir d’eau contenant un allergène (protéine d’œuf) et de la même eau dans laquelle on ne détecte plus rien chimiquement. Le résultat était identique ! L’organe allergique (un cœur en l’occurrence) réagissait aux deux eaux !
Changeons de continent et partons en Afrique. Les marabouts pour la fabrication de leurs remèdes peuvent se servir de la rosée du matin sur la feuille d’une plante, et non pas de la plante. Cela préserve la plante sauvage, qui reste disponible et apporte l’information importante et suffisante pour élaborer le remède du patient. Le débat sur l’intérêt de l’homéopathie reste ouvert !
Retenons que l’eau présente dans les aliments bruts peut disposer d’une information qui aurait un rôle à jouer dans nos équilibres. Il est important de ne pas fermer la porte, même si notre compréhension cartésienne actuelle ne permet pas de cerner le sujet.
L’entropie est une autre notion à appréhender. Mais qu’est-ce que l’entropie ? Dans la vie tout est transformation, rien n’est statique. Les plantes et les arbres naissent, croissent et meurent. Il en est de même pour l’homme, les étoiles… C’est le cycle de la vie.
Dans notre vie de tous les jours, nous prenons la voiture pour nous déplacer et son moteur a besoin de carburant. Une partie va servir pour faire avancer la voiture (30 % de rendement) et l’autre partira en chaleur dans l’atmosphère avec son cortège de déchets en particules et gaz. Ces 70 % restants représentent un potentiel de transformation qui ne va peut-être pas bénéficier à l’environnement pour lequel nous sommes conçus. En revanche, lorsqu’on marche, cela n’aura aucune conséquence sur notre environnement, aucun phénomène d’entropie. Pour l’énergie nucléaire, il en est de même avec ses déchets et l’eau rejetée qui a servi à refroidir les réacteurs ; cette eau est redonnée à la nature à des températures plus élevées !
Revenons à l’alimentation : tout excès de nutriment peut représenter un potentiel de transformation désordonnée. Par exemple, un excès de sucre créera des déchets qui peuvent entraîner des désordres. Certaines pathologies comme le diabète de type 2, les cancers, ne seraient-elles pas le résultat de nos excès et d’une saturation de notre organisme ? Et pour le sportif, des excès d’aliments ultra-transformés ne seraient-ils pas responsables d’une situation inflammatoire, d’inconforts digestifs, voire de « capot ouvert en fin de parcours » !
En résumé, nous sommes conçus pour transformer des aliments naturels bruts. Certains composés servent au bon fonctionnement de nos cellules, alors que d’autres servent à nos « hôtes » pour qu’ils produisent ce que nous sommes incapables de produire. Leur présence, acceptée et reconnue par notre système immunitaire de longue date, permet également d’occuper l’espace afin de ne pas laisser le champ libre à une concurrence hostile.
Les matrices alimentaires brutes représentent la garantie de proposer tous les nutriments, cofacteurs en harmonie avec le monde vivant qui nous compose. Pensez-vous que les poudres, toute autre barre ou boisson puissent réellement être plus bénéfiques qu’un aliment brut ? L’aliment transformé est un produit fabriqué à partir de différents composés qui ont subi eux-mêmes des transformations. De plus, il est emballé, transporté au magasin, il bénéficie d’un marketing puissant souvent décalé avec son effet réel, et doit générer une marge au fabricant.
Rien de cela n’est condamnable, mais cela ne participe pas à notre objectif de départ : la performance sportive dans le respect du bien-vieillir. Alors réservons ce type de produits à un usage occasionnel, pour la simplicité, mais certainement pas pour favoriser un bon vieillissement de notre corps et entretenir une performance durable. ✱
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