Si l’on sait aujourd’hui que l’activité physique a un effet protecteur contre de nombreuses maladies, de plus en plus d’études démontrent ses bénéfices sur la qualité de vie des malades. Sport d’endurance par excellence, la course à pied peut apporter des effets favorables à condition d’être encadré et de répondre à la prescription du médecin.
Par Elodie Sillaro
L’activité physique ayant un impact majeur sur notre état de santé, le sport sur ordonnance a fait progressivement son apparition dans le paysage législatif, sportif et médical. Grâce au décret du 30 décembre 2016, le médecin traitant peut désormais prescrire une activité physique adaptée aux personnes atteintes d’une Affection de longue durée (ALD). Objectifs : améliorer la qualité de vie et lutter contre la sédentarité.
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l’activité physique intervient dans les préventions primaire, secondaire et tertiaire de nombreuses maladies chroniques et états de santé. « Elle est considérée comme une thérapeutique non médicamenteuse à part entière à laquelle on peut recourir en complément des traitements », explique Emily Martineau, cadre technique à la Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV).
La pratique d’un sport n’est jamais absolument contre-indiquée dans la plupart des pathologies chroniques. Au contraire, elle intègre souvent leur prise en charge puisqu’elle permet de lutter contre la maladie et ses facteurs de risque (surpoids, hypertension, maladies cardio-vasculaires, diabète, récidive de cancer) liés entre autres à la sédentarité.
Faciliter l’accès à la pratique sportive à des patients en situation d’ALD s’avère primordial. « L’activité physique améliore la condition physique, réduit la fatigue, et parfois même les traitements », souligne Emily Martineau. Sur son site Internet, l’Assurance Maladie recense la liste de trente pathologies qui entrent dans le cadre d’une prescription de sport sur ordonnance : maladies cardiaques, diabètes, cancers, rhumatismes, scolioses, maladie d’Alzheimer ou encore dépression.
Facteur important du maintien de l’autonomie et d’un vieillissement réussi, l’HAS préconise la prescription d’une activité physique adaptée pour les adultes en situation d’ALD. La course à pied présente de nombreux bienfaits pour améliorer leur qualité de vie.
Activité d’endurance par excellence, elle éloigne les maladies cardio-vasculaires et respiratoires en créant des modifications physiologiques au niveau du cœur et des poumons. « On constate une nette amélioration de la capacité cardio-respiratoire et des biomarqueurs métaboliques (pression sanguine, fréquence cardiaque, cholestérol, triglycérides et taux de glucose dans le sang) dans les 3 mois qui suivent la pratique régulière d’une activité d’endurance comme la course à pied », explique Séverine Vidal, cadre technique en charge des activités extérieures à la FFEPGV.
En régulant la glycémie et en augmentant la dépense énergétique, elle réduit les taux de sucre dans le sang et les graisses. Elle éloigne ainsi le risque de diabète de type 2 et augmente la sensibilité perdue à l’insuline. Outre une éventuelle perte de poids, le running est surtout intéressant dans l’amélioration du tonus musculaire luttant ainsi contre la dégénérescence musculaire liée à la sédentarité et au vieillissement. Il contribue aussi à stimuler les fonctions cérébrales et à réduire le stress.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de pratiquer au moins 2 h 30 d’une activité physique modérée (marche, vélo) ou 1 h 30 d’activité intense par semaine pour préserver sa santé et éloigner les maladies. Néanmoins, « la Haute Autorité de santé rapporte que, pour retirer tous les bénéfices du sport sur la santé, il fui faut associer quatre objectifs : le travail cardio-vasculaire, celui d’équilibre, le renforcement musculaire et le stretching », explique Séverine Vidal.
C’est la raison pour laquelle « la FFEPGV propose un programme d’entraînements de course à pied sur 12 semaines pour découvrir et progresser dans un sport d’endurance avec pour objectif principal l’amélioration de la santé : « Courir Sport Santé ».
Il comprend de la course mais aussi du travail de technique, d’équilibre (proprioception) et du renforcement musculaire avec la préparation physique générale (PPG) », confie Séverine Vidal, responsable du programme. « Contrairement aux idées reçues, la course à pied n’use pas prématurément les articulations quand elle est associée à un travail de technique de course. Au contraire, elle les renforce et accroît la densité osseuse (éloignant l’ostéoporose) », précise Emily Martineau. Et pour les personnes dont la prescription limiterait la course à pied, il existe aussi le programme « Marche Nordique Sport Santé ».
À l’heure actuelle, la Sécurité sociale ne rembourse pas le sport sur ordonnance, mais certaines assurances et mutuelles permettent de percevoir un remboursement partiel ou total des séances de sport. Certaines collectivités territoriales proposent également des aides financières, c’est le cas de Strasbourg, Paris ou encore Biarritz.
Pour être remboursées, les séances doivent être encadrées par un professionnel du paramédical (kinésithérapeute) ou un éducateur sportif formé en activité physique adaptée (APA). Il est possible de se rendre à la salle de sport de son choix à condition d’y trouver un coach en APA. C’est notamment le cas dans les structures labellisées Sport Santé, les centres médico-sportifs rattachés à des hôpitaux ou les clubs EPGV de la Fédération Sport Santé (FFEPGV). « Les animateurs formés prennent en charge la personne en fonction des préconisations de la prescription », explique Emily Martineau.
Mais si 51 % des Français se sont vu recommander la pratique d’une activité physique de la part de leur médecin, ils déplorent le manque de conseil et d’orientation quant à l’activité à pratiquer. Pour y remédier, il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès des associations de patients, de sa mutuelle ou des fédérations comme la FFEPGV, pionnière et porteuse du sport sur ordonnance.
À la FFEPGV, chaque personne accueillie au titre du sport sur ordonnance se verra proposer le « Pack Sport Santé » qui offre une prise en charge comprenant 2 séances par semaine sur une durée allant de 12, 24 ou 36 semaines selon la prescription du médecin (soit 1 séance encadrée et l’autre en autonomie).
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