Le Paratennis, une pratique adaptée et complète

Le Paratennis, une pratique adaptée et complète
Le Paratennis, une pratique adaptée et complète

Intégré à la FFT depuis 2017, le paratennis est en constante évolution. Formation des enseignants, accessibilité dans les clubs, équipements… Tout est mis en oeuvre pour permettre aux personnes atteintes d’un handicap de découvrir cette discipline qui leur est destinée et de la pratiquer en toute sérénité. Le paratennis organise la pratique du tennis en l’adaptant aux contraintes du handicap, dans le respect des valeurs du tennis.

Par Anne Odru avec Bénédicte Fravalo, Responsable Paratennis à la FFT

Le tennis-fauteuil, une solution adaptée

Discipline à part entière, le tennis-fauteuil est aujourd’hui connu du grand public grâce aux succès à haut niveau de Stéphane Houdet et Michaël Jérémiasz, tous deux champions paralympiques. Si leur carrière impressionne, il ne faut pas oublier qu’ils ont dû commencer l’apprentissage du tennis tout en se déplaçant grâce à un fauteuil de sport. Il s’agit bien d’une discipline accessible à tous, qu’on se déplace dans la vie en fauteuil ou non selon le handicap.

« Lorsque l’on débute, il faut d’abord gérer la manipulation du fauteuil avec les particularités de déplacement qui demandent une certaine adaptation au jeu, comparé au tennis traditionnel », explique Bénédicte Fravalo, responsable du paratennis à la FFT.

Pour trouver la motivation, Bénédicte rappelle que « c’est un sport bon pour l’état d’esprit et le bien-être chez les personnes en situation de handicap. Des bienfaits pour la santé et l’entourage qui va pouvoir accompagner le pratiquant dans sa remise au sport. Le paratennis est une discipline très complète, bonne pour le cardio et le haut du corps. Le mouvement sur le court est différent puisque l’on se retrouve par moments dos à l’adversaire.

Savoir manipuler et maîtriser le fauteuil peut s’avérer très physique et fait donc travailler l’endurance et l’agilité. Mais il ne faut pas oublier que quand ça fait du bien au moral, ça fait du bien partout ! »

Une activité qui se développe par les clubs

Tout part de l’accessibilité des structures qui accueillent les joueurs : parking, sanitaires, courts… Les clubs obtiennent ainsi une labellisation et font appel à des enseignants munis d’une certification spécifique délivrée après une formation nationale.

Les clubs sont référencés par région ; l’objectif de la FFT est de répartir un maximum de clubs sur tout le territoire (200 d’ici 2024) pour permettre à chacun d’en trouver un à proximité de chez soi. Et comme un fauteuil coûte environ 2 000 euros, les clubs, les comités et les ligues proposent des tests aux futurs pratiquants afin qu’ils puissent essayer avant d’investir de leur côté. Les aides financières de l’Agence nationale du sport, de la FFT et des régions permettent d’investir et de rendre cette pratique de plus en plus accessible au sein des clubs.

Et pour le côté ludique, une fois le fauteuil appréhendé, il existe des compétitions sous forme de tournois de proximité sur une journée ; une formule qui permet aux débutants d’obtenir un classement et de rencontrer d’autres joueurs.

Triathlète aventurière - Journaliste du sport et sportive - Formation scientifique en sciences de la nature et de la vie - Rédactrice en chef adjointe