Vous avez été victime d’une entorse. Prudence ! A l’issue des délais habituels d’arrêt sportif, votre ligament n’est pas encore solide ! Pendant des mois, le tissu continue à évoluer et à s’organiser. Explications et conduite pratique !
Le ligament est une cordelette fibreuse reliant un os à un os. Il guide et limite le mouvement d’une articulation. Il s’abîme lorsque l’amplitude du geste est excessive : c’est l’entorse. Il est constitué de fibres microscopiques. Ces dernières baignent dans une gélatine riche en eau. Elles sont orientées dans l’axe des contraintes mécaniques. 90 % d’entre elles portent le nom de « collagène » ; il s’agit de molécules solides et rigides qui coulissent les unes sur les autres. On trouve aussi des fibres plus souples dont la composante principale est appelée « élastine ». La mobilisation spontanée d’une articulation augmente la longueur du ligament de 10 %. Le ligament contient aussi des cellules qui synthétisent les fibres, on les appelle des « fibroblastes ». Il est traversé par des vaisseaux sanguins apportant les nutriments nécessaires à l’entretien de ce tissu. On y trouve également des nerfs qui informent le cerveau de la tension des ligaments.
Dans l’entorse bénigne, il se produit des déchirures dans les fibres microscopiques mais le ligament conserve sa continuité et sa longueur. Les rameaux nerveux sont irrités par le mouvement violent et par l’inflammation. Cette dernière permet le nettoyage des microfibres lésées et initie leur remplacement. En cas d’entorse moyenne, une portion du ligament est déchirée mais il n’est pas atteint sur toute son épaisseur. On dit que la lésion est « macroscopique ». Elle est bien vue à l’échographie. L’inflammation est importante et l’articulation est gonflée. Lors d’une entorse grave, la totalité du ligament est sectionnée. Les vaisseaux sont eux aussi déchirés et le saignement est abondant. L’échographie met en évidence deux moignons ligamentaires qui ne se tendent pas lors du mouvement articulaire.
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Quel que soit le stade lésionnel, on assiste à la survenue d’une inflammation. À l’occasion d’une lésion bénigne ou moyenne, les résidus tissulaires suffisent à activer le processus. En cas de saignement, de petites cellules spécialisées s’agglutinent pour combler la brèche en quelques minutes, ce sont les « plaquettes ». Ces dernières libèrent de puissants messagers de l’inflammation, les « cytokines ». Ces molécules attirent sur le site de la lésion des macrophages. Il s’agit de globules blancs spécialisés dans le nettoyage des déchets tissulaires. Cette phase de détersion dure quelques jours. L’étape suivante correspond à l’arrivée et à la multiplication des fibroblastes. Vous le savez, ces derniers produisent des fibres ; elles vont s’accumuler et remplacer peu à peu le caillot. En 3 à 6 semaines, la continuité est rétablie mais le ligament obtenu n’est pas solide. Les microfibres sont immatures et enchevêtrées. La troisième étape porte les noms de
« maturation » et « mécanisation ». De nouvelles fibres vont apparaitre, il s’agit d’un collagène plus résistant et de l’élastine. Les microfibres vont s’orienter dans l’axe des contraintes. 3 à 6 mois après le traumatisme, le ligament demeure deux fois moins solide que la structure initiale ! À l’échographie, le ligament reste longtemps plus épais et sa structure fibreuse, moins homogène.
Le nettoyage de la lésion et l’arrivée des cellules réparatrices sont stimulés par l’inflammation. Il faut éviter les anti-inflammatoires ! En plus, ils inhibent l’agrégation plaquettaire et perturbent sérieusement la constitution du clou tissulaire dans la brèche ligamentaire. Ils sont à proscrire pendant les 2 premiers jours. À l’inverse, plusieurs semaines après le traumatisme, il arrive qu’une inflammation persiste. Les processus de nettoyage digèrent les fibres saines et font perdurer les douleurs. Une infiltration peut se révéler opportune. La cicatrisation est guidée par le mouvement. Quelques jours d’immobilisation peuvent être bénéfiques pour rétablir la continuité tissulaire mais très vite il faut guider la cicatrisation. Des contraintes mécaniques sont nécessaires pour orienter les fibres dans l’axe des contraintes. Les chevillères ou les genouillères permettent d’éviter les mouvements dangereux mais assurent des mises en tension bénéfiques. La kinésithérapie doit être débutée précocement pour mobiliser en douceur les tissus lésés. Elle permet aussi d’entretenir la force et la coordination. Malgré ces recommandations, le ligament reste longtemps fragile. Quelques précautions paraissent utiles. Pendant des semaines poursuivez vos exercices de coordination. Les kinésithérapeutes parlent de « proprioception ». Prenez appui avec une jambe sur votre matelas et fermez les yeux. Intégrez des exercices d’équilibre à votre échauffement. Il peut aussi être recommandé de conserver longtemps une chevillère ou une genouillère.
A chacune de ses extrémités, le ligament vient s’amarrer sur l’os. Cette zone est complexe. Plusieurs tissus se succèdent : le ligament, la membrane péri-osseuse et l’os rigide. Si vous avez abîmé votre ligament à cet endroit : patience ! Classiquement, la constitution de la cicatrice est plus délicate et longue !
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