Courir, une activité aussi simple qu’enfiler ses baskets. Vraiment ? Pas si sûr. Car si vous ne soignez pas vos allures, vous risquez très vite de ne plus progresser, voire de régresser.
Par Grégory HERLEZ, coach running et trail sur www.trailandrunning.com
Faites-vous partie de ces coureurs qui réalisent leur footing dominical bien trop vite ? Vous avez enfilé vos baskets et vous comptez profiter ainsi de votre moment pour arpenter les quais de votre ville ou les chemins boisés non loin de votre résidence. Une énergie débordante vous envahit et vous partez avec un pas léger et rapide. Vous vous essoufflez progressivement et vous arrivez chez vous, épuisé, mais avec le sentiment d’avoir bien travaillé.
Erreur ! Il y a de fortes chances que vous ayez couru trop vite et que l’effort n’ait servi à rien sur le plan de l’entraînement. À enchaîner les séances ainsi, vous pourriez même régresser…
Pour progresser, finalement, ce n’est pas si simple. Si la progressivité et le repos sont les maître mots pour le sportif, connaître les allures d’entraînement est le B.A.-BA pour améliorer ses performances.
En effet, en fonction de l’allure à laquelle vous allez courir, vous solliciterez différents paramètres physiologiques qui permettront de répondre à un objectif bien précis : endurance, résistance, vitesse d’endurance, vitesse spécifique…
Et si le savoir-faire d’un coach permet d’orchestrer ces différents leviers en vous testant et en vous présentant un programme d’entraînement bien défini, nous vous donnons déjà quelques pistes ici pour réaliser une nouvelle étape dans votre progression.
Rappelons que, pour chaque coureur, ces vitesses spécifiques varient. Un champion de marathon ne s’entraînera pas aux mêmes allures que le coureur qui finira un 10 km en une heure par exemple.
Les allures de travail dépendent de chaque individu à un moment donné. Pour les définir, il est généralement conseillé de réaliser un test VMA permettant d’identifier votre vitesse maximale aérobie (VMA). C’est à partir du résultat de ce test que vous pourrez identifier vos allures d’entraînement.
La VMA est la vitesse pour laquelle votre consommation d’oxygène va être maximale. Pour identifier cette VMA, différents protocoles se présentent à vous. Les plus pratiqués sont les suivants :
Le test en laboratoire se réalise sur un tapis de course incliné à 1,5 %. Généralement, ce test est cardio-respiratoire, c’est-à-dire que vous allez courir avec des électrodes sur le torse pour identifier votre fréquence cardiaque pendant votre effort, ainsi qu’un masque pour connaître votre volume d’oxygène consommé (VO2).
Pendant ce test, la vitesse du tapis est augmentée régulièrement jusqu’à ce que vous ne puissiez plus tenir le rythme.
À la fin de ce test, vous connaissez alors votre VMA, mais aussi des données qui intéresseront votre coach, à savoir votre VO2max et votre FCmax.
Directement réalisé sur le terrain, plus exactement sur une piste d’athlétisme, le test VAMEVAL s’effectue généralement dans les clubs d’athlétisme en début de saison ou en amont d’une préparation à une compétition.
Lors du test, des plots sont placés tous les 20 mètres sur la piste et une bande sonore est diffusée. Vous devez alors atteindre le plot suivant au moment où un bip retentit. Comme pour le test sur tapis, l’objectif consiste à accélérer progressivement jusqu’à l’impossibilité de tenir le rythme imposé.
Si le test Cooper n’est plus autant utilisé, sa déclinaison demi-Cooper est très populaire aujourd’hui. En effet, le second est assez facile à mettre en place, car on peut le faire seul et sans matériel. De plus, il permet aux débutants et aux moins rapides de suivre le protocole. Enfin, ce test est intéressant pour réaliser un test VMA en cours de préparation afin de réévaluer la VMA et mettre à jour les allures d’entraînement, suite à une forte progression.
Le test se déroule sur un parcours sans obstacles, sur une piste d’athlétisme, ou autour d’un lac ou autre parcours à condition d’avoir une montre GPS précise. En effet, l’objectif de ce test demi-Cooper est de courir la plus grande distance possible en
6 minutes. À l’issue du test, il faudra donc connaître la distance parcourue pour identifier la VMA. Il suffit ensuite d’appliquer la formule suivante : VMA = distance parcourue en mètres/100.
L’endurance fondamentale est le socle de tout entraînement et doit représenter environ 70 % du volume d’entraînement (tant horaire que kilométrique). Courir à cette allure vous permet de travailler… votre endurance ! On comprend alors son importance !
Pour courir en endurance fondamentale, votre vitesse de course sera comprise en 60 % et 65 % de votre VMA. En comparaison de votre allure dominicale, vous remarquerez que vous vitesse est bien moins rapide que ce que vous aviez l’habitude de réaliser lors de votre sortie de fin de semaine.
Si vous avez l’impression de traîner au début, vous noterez aussi que vous pouvez tenir plus longtemps. C’est le moment de découvrir de nouveaux parcours, de prendre le temps de regarder autour de vous ou de discuter avec des amis tout en courant. Car à cette vitesse, vous n’êtes pas essoufflé et vous pouvez tenir une conversation.
Le footing actif correspond généralement à l’allure à laquelle vous courez un marathon. Un peu plus rapide que l’endurance fondamentale, votre vitesse se situe entre 75 % à 80 % de votre VMA. Cette allure est intéressante à travailler pour améliorer votre endurance. Vous l’intégrerez dans une de vos sorties en endurance fondamentale à raison d’une à deux répétitions de 20 à 30 minutes.
La séance au seuil est particulièrement intéressante pour travailler votre vitesse d’endurance. Elle est à effectuer une fois par semaine en courant à une vitesse comprise entre 80 et 90 % de la VMA. Vous pourrez fractionner votre séance par une série de 3 x 4 min à 90 % de la VMA ou 3 x 12 min à 80 % de votre VMA.
Le rédacteur en chef de Doc du Sport, Stéphane Cascua, avait réalisé un article complet sur cette séance, que vous pouvez retrouver dans le magazine Running Santé d’octobre 2019.
Comme son nom l’indique, les séances de vitesse ou VMA vont vous permettre d’améliorer votre VMA. Ainsi, vous augmenterez vos allures d’entraînement et progresserez donc !
Les séances de VMA sont assez variées et à faire deux fois par semaine maximum si vous souhaitez améliorer votre VMA (attention, votre volume d’entraînement en endurance fondamentale doit toujours rester à 70 % de votre volume hebdomadaire !) à une fois toutes les deux semaines avec un objectif de maintien de VMA.
Il s’agira alors de réaliser des séries courtes à une vitesse comprise entre 90 et 105 % de la VMA.
Exemples:
Vous pouvez déjà vous amuser en intégrant les exercices ci-dessus. En quelques semaines, vous constaterez les progrès réalisés.
Mais pour aller plus loin, n’hésitez pas à faire appel à un coach ou à demander un plan d’entraînement personnalisé sur www.trailandrunning.com/taprepa/
Tendinite et protocole de Stanish: des douleurs pour soigner vos tendons !
Utilisation du plasma riche en plaquettes (PRP) en Traumatologie du Sport
Entraînement – la séance au seuil: tout ce que vous devez connaître
Du gras pour maigrir et pour courir: le processus épigénétique
La brasse: une nage excellente pour votre condition physique
Comment prévenir et soigner une tendinite par la diététique?
Marche nordique: comment débuter et progresser efficacement ?
GOLF: l’intérêt de la paire d’orthèses plantaires sur-mesure, hors troubles statiques classiques
Préparation Trail: bien gérer sa Préparation Physique Générale (PPG)
Boisson d’effort et boisson de récupération: faut-il bannir les boissons d’effort?
Minimaliste à minima: une méthode idéale pour les triathlètes
Maladie de Lyme et tiques: tout ce qu’il faut savoir pour une bonne prévention
Randonnée: la marche nordique pour une meilleure préparation
Douleurs d’épaule du nageur: explication, prévention et préparation
Christophe Ruelle: « La volonté est la clé de la réussite! »
La diététique pour prévenir et lutter contre les aménorrhées?
2 séances de qualité pour améliorer ses performances en cyclisme
Roxana Maracineanu: une ministre engagée dans le Sport Santé
Bénéfices du vélo dans le cadre des pathologies ostéoarticulaires chroniques
Maux de dos, tensions, stress: les gym douces à la rescousse
Plasma Riche en Plaquettes: une colle biologique pour vos blessures
Nos conseils pour pratiquer le triathlon en cas de pathologie chronique associée
Animateur de Loisirs Sportifs : le Certificat de Qualification Professionnelle
Le Canada man/woman: un triathlon extrême aux couleurs Mégantic
Comment reprendre le golf après une prothèse totale du genou?
Gwladys Nocera: « Pour gagner, il faut se connaître parfaitement! »
Faire du golf avec un stimulateur cardiaque ou un défibrillateur
Xavier Thévenard: « Avant de penser à performer, il faut être en bonne santé ».
Les risques infectieux lors de la pratique de la natation en eau libre
Incontinence urinaire de la femme sportive et des athlètes féminines
La préparation physique aux séjours de ski et des sports d’hiver
Allergie aux protéines de lait de vache (APLV): comment assurer ses apports protidiques journaliers?
Les 4 piliers d’un bon entraînement pour préserver son capital santé
Le coude du golfeur: prévention et traitement des principales pathologies
Marie Dorin-Habert: « Je n’arrêterai jamais d’aller marcher en montagne ! »
Commotion cérébrale: recommandations dans la pratique du cyclisme
Literie pour sportifs: tout ce que vous devez savoir pour votre récupération
Troubles du comportement alimentaire: vers de nouvelles approches
Élodie Clouvel: « J’apprends beaucoup sur moi grâce au sport. »
Le parcours de musculation: le renforcement pour votre endurance
Muriel Hurtis: « le sport est très important face à certaines pathologies ».
Laurence KLEIN: le trail, un bon équilibre entre le corps et la nature
Laëtitia Le Corguillé: « J’aime partager l’aspect santé de mon sport! »
Fourmis dans les mains à vélo: est-ce un syndrome du canal carpien?
Sport de haut niveau chez les enfants, comment être bien encadré
Le Vélo à Assistance électrique (VAE): mon compagnon sport santé!
Sport et innovations technologiques : une nouvelle alliance pour lutter contre la sédentarité
Marie-Amélie Le Fur: « le seul échec est de ne pas essayer. »
Martin Fourcade: « Tout ce que je sais faire, c’est grâce au sport. »
Comment prévenir des noyades et développer l’aisance aquatique
Pascal Pich: « J’ai besoin de me fixer des objectifs de dingos! »
Fatigue en trail: interactions entre le sexe et la distance de course
Hypertension artérielle: l’activité physique et sportive comme médicament
Nathalie Dechy: « quand on aime le tennis, c’est pour la vie! »
Sport et maternité: un guide pour accompagner les femmes dans leurs pratiques
Femme + équitation: l’équilibre au service du bien-être pour la famille
Mal au dos: la natation, c’est bien… Mais c’est insuffisant!
Frédéric Compagnon: « Le soutien sur le Marathon des Sables est exceptionnel »
Roxana Maracineanu : « Le sport doit faire partie de la vie et la vie doit faire partie du sport. »
Fréquence cardiaque: de l’imprécision pour plus de rigueur !
Entraînements et bien-être : ne zappez plus les étirements !
Peut-on jouer au golf lorsque l’on est insuffisant cardiaque?
Natation et activité physique adaptée à la grossesse au premier trimestre
Laetitia Bernard: « J’ai à la fois une pratique sportive et cyclotouriste. »
Les troubles musculo-squelettiques: pathologies les plus fréquentes en endurance
La commotion cérébrale au ski: une amnésie à ne pas oublier !
Aurélien Ducroz : « La mer m’a aidé à devenir meilleur skieur »
Marie-Laure Brunet: « le biathlon m’a aidée à me structurer »
Le tennis sous toutes ses formes, une multipratique accessible à tous
Yohan Durand: « Le Marathon de Paris 2024 serait l’aboutissement de ma carrière »
Protéines navettes, lipomax, mécanome : la rando devient prépa physique
Le parcours de musculation: le renforcement pour votre endurance
Pingback: Entraînement fractionné: comment bien le réaliser ? - Docdusport