Emmanuel Meyssat, double vainqueur de la SaintéLyon

Emmanuel Meyssat, double vainqueur de la SaintéLyon
Emmanuel Meyssat, double vainqueur de la SaintéLyon

À 42 ans, Emmanuel Meyssat parle toujours avec autant d’enthousiasme de la SaintéLyon, course chère à son cœur. Vainqueur en 2016 et 2017, ce traileur champion du monde par équipe est tombé amoureux de cette épreuve dès sa première participation. L’ambiance, la nuit, la région qu’il connaît particulièrement… toutes ces raisons et bien d’autres lui donnent encore envie de participer, et surtout de gagner ! En attendant l’édition de 2023, il a tenu à partager son expérience dans Doc du Sport.

Doc du Sport: Comment avez-vous décidé de participer à la SaintéLyon pour la 1re fois ?

Emmanuel Meyssat: On m’a proposé de courir en relais il y a une quinzaine d’années et de partir en 1er sur la partie la plus difficile du parcours. Je ne connaissais pas du tout et je me suis lancé sans frontale, j’ai très vite été surpris par les chemins dans le noir ! J’ai couru avec d’autres personnes pour être éclairé et j’ai bien aimé l’ambiance. J’ai ensuite participé à plusieurs reprises en relais avant de courir en solo.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la SaintéLyon ?

Emmanuel Meyssat: L’ambiance et le fait de courir de nuit en particulier. Le fait de rallier deux villes également. Je connais bien le coin puisque j’y ai vécu, alors ça me touche d’autant plus. J’ai de la chance d’avoir du monde qui vienne me soutenir sur ce parcours magnifique. C’est une grande classique, qui réunit chaque année un beau plateau avec de belles bagarres. Et puis, c’est une course en France, plus facile d’accès…

Qu’y a-t-il de plus difficile à gérer ?

Emmanuel Meyssat: Je suis un oiseau de nuit, je ne dors pas beaucoup, donc courir la nuit n’est pas un problème pour moi. Tout comme le froid qui ne me gêne pas, au contraire, j’aime bien cette période de l’année. En revanche, c’est plus compliqué sur le plan gastrique où il faut être très vigilant avec son alimentation alors que le corps fonctionne au ralenti la nuit. Boire avec le froid n’est pas évident non plus, je fais attention à conserver mon eau la plus chaude possible grâce à une ceinture spéciale. Il ne faut jamais boire glacé !

Comment vous préparez-vous à cette course ?

Emmanuel Meyssat: J’augmente mon volume d’entraînement sur les sorties longues principalement. Je fais plus de foncier mais je n’ai pas besoin de travailler le dénivelé. Je mixe mes entraînements avec des sorties à vélo, jusqu’à 3 h 30 sur les dernières semaines avant la course. Je parcours environ 30 kilomètres à pied + 2 sorties vélo par semaine. Le cyclisme est très bon pour la force musculaire (séances spécifiques) et permet de récupérer des sorties running tout en limitant les blessures.

Avec votre expérience, quels conseils pouvez-vous donner à nos lecteurs ?

Emmanuel Meyssat: Il faut s’entraîner sur route en plus des séances traditionnelles. Les impacts y sont différents que ceux sur les chemins pour le muscle et les articulations, c’est important de s’y préparer en s’obligeant à courir sur goudron une fois par semaine. La course peut être un peu trop rapide par endroits, surtout au début, il faut faire attention à ne pas partir trop vite. On se laisse facilement emporter alors qu’il vaut mieux rester prudent et régulier pour garder de l’énergie tout du long. C’est le meilleur moyen de profiter au maximum de cette superbe course !

Triathlète aventurière - Journaliste du sport et sportive - Formation scientifique en sciences de la nature et de la vie - Rédactrice en chef adjointe