Le breaking comme nouvelle pratique

Le breaking comme nouvelle pratique
Le breaking comme nouvelle pratique

Le tissu urbain est devenu le terrain de jeu des nouvelles pratiques. Réintroduire du plaisir dans la ville, s’approprier les espaces publics et ses architectures par le mouvement apparaissent aujourd’hui comme une évolution inéluctable, en particulier chez les jeunes. Parmi ces tendances, le breaking s’est imposé comme une discipline innovante, structurée et prometteuse.

Par le Ministère chargé des sports – Pôle Ressources National Sport-Innovations

Embrasser une vision active de l’environnement

Moins de limites, moins de barrières, moins de frontières ! Un triptyque qui caractérise le développement des nouvelles pratiques. Souvent issues de territoires contraints, les inégalités d’accès aux pratiques sportives qui s’y expriment font émerger de nouveaux usages. Elles mobilisent un public très large et bénéficient d’un relais important sur les réseaux sociaux. Des pratiques auto-organisées aux aires de jeu ludiques en passant par les nouvelles formes de mobilité, toutes reflètent une activité physique qui s’invite de plus en plus dans notre environnement immédiat.

Reconnaître le sport sans dénaturer la culture

Parmi ces pratiques, le breaking constitue un cas pratique intéressant. Apparue à la fin des années 1960, cette discipline populaire a connu un essor important et s’est fortement développée et structurée dans les années 1990 pour devenir une discipline sportive reconnue  à partir de 2019. Cette reconnaissance emporte de nouveaux enjeux intégrés par la Fédération Française de Danse, avec la création d’une commission breaking.

L’intégration au programme des Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2018  puis des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 au titre des sports additionnels constitue l’évolution la plus marquante, pour une discipline qui compte aujourd’hui pour 7 % des licenciés de la FF Danse et qui est plébiscitée par les jeunes filles. Les adolescentes de 11 à 15 ans représentent en effet la part la plus significative des licenciés (44 % en 2020).

Le breaking doit inspirer d’autres pratiques

Notons cependant que le breaking fait figure d’exception dans le concert des sports émergents, qui cherchent à  recueillir une reconnaissance institutionnelle plus large. Bien d’autres disciplines font du sport un objet singulier, qui se met en scène dans la ville et fait corps avec notre écosystème social et urbain. Penser la ville par le prisme du mouvement et du « design actif » (modeler l’espace public et le bâti pour y bouger davantage) permet d’y faire naître des aspirations renouvelées. Aussi, si l’activité physique constitue « l’un des ressorts privilégiés de la mobilisation des jeunes en milieu urbain », elle nécessite d’être soutenue par des mesures d’accompagnement pour en faire un véritable levier éducatif. Les JOP 2024 constituent en cela un laboratoire grandeur nature pour faire résonner ces innovations sociales et de pratiques au cœur de nos cités.

Pour aller plus loin sur les thématiques abordées et retrouver nos références bibliographiques, contactez-nous : PRN-SI@creps-pdl.sports.gouv.fr