Didier Rousseau: du judo au golf

Didier Rousseau: du judo au golf
Didier Rousseau: du judo au golf

Ancien judoka de haut niveau et médecin fédéral national à la Fédération Française de Judo, Didier Rousseau garde la forme. À 69 ans, il a adapté sa pratique sportive pour continuer de s’activer mais tout en tenant compte de ses capacités physiques. C’est ainsi qu’il s’est mis au golf en juillet 2021, afin de remplacer le judo, le tennis ou encore la course à pied qu’il ne pouvait plus pratiquer. Moins traumatisant et complètement à l’opposé de son univers, le golf est devenu son activité physique principale et un défi à relever.

DDS: Didier Rousseau, comment passe-t-on du judo au golf ?

Didier Rousseau: Je connaissais du monde qui le pratiquait et j’ai voulu découvrir ce nouvel univers à mon tour. C’est très vite devenu un projet sportif même si pour moi, il s’agit surtout d’un loisir. C’est une discipline qui va à l’encontre de ce que j’ai connu dans le judo, autant physiquement qu’intellectuellement. J’ai dû remettre mon « logiciel » à 0, challenge très intéressant. Le dynamisme et la puissance y sont complètement différents du judo où il faut être explosif. Le judo se pratique sous forme de duel alors que le golf, on y joue seul, même si on partage cette activité avec d’autres personnes. Il y a aussi la notion de matériel à gérer et le fait de jouer en plein air qui ont été nouveaux pour moi. C’est une discipline difficile et qui prend du temps. Toutes ces raisons m’ont motivé à m’y mettre.

Est-ce un atout d’avoir été athlète de haut niveau ?

Didier Rousseau: On garde toujours l’esprit de compétition, même s’il faut l’adapter. Il faut de l’humilité également face aux meilleurs joueurs et à l’environnement que l’on ne maîtrise pas. Toutes ces raisons font qu’il faut toujours rester concentré et ne pas se démobiliser. J’ai appris à être assidu et persévérant grâce au judo, je n’ai pas peur de répéter les mêmes exercices et je garde la volonté de progresser comme à l’époque.

Quels sont vos objectifs ?

Didier Rousseau: Je suis débutant et je n’ai aucune prétention sur mon niveau sportif au golf. Personne ne me connaît dans ce milieu, ce qui me facilite les choses ; j’essaie de réaliser le meilleur parcours quand je joue, peu importe ce qui se passe autour. J’ai plaisir à jouer avec ma femme, elle est meilleure que moi et c’est une activité que l’on peut faire ensemble, pas comme le judo ! Je joue 2 à 3 fois par semaine, parfois plus quand j’ai le temps. Je suis toujours à la recherche du beau geste, ça reste une nouvelle pratique, très technique pour moi.

En tant que médecin, pourquoi préconisez-vous la pratique du golf ?

Didier Rousseau: Ce n’est pas un sport traumatisant s’il est bien pratiqué. Il est adapté pour tous les âges. J’ai vu des personnes âgées se mouvoir difficilement et très bien taper la balle sur un parcours de golf ! C’est une activité physique accessible à tous. Cependant, il faut faire attention au temps que ça prend et ne pas se laisser déstabiliser par les prises de tête que l’on peut avoir lorsque l’on n’est pas satisfait… Le golf demande un grand investissement psychique et maîtriser son énervement est très important… et intéressant ! 

Triathlète aventurière - Journaliste du sport et sportive - Formation scientifique en sciences de la nature et de la vie - Rédactrice en chef adjointe