Apprendre à nager grâce au plan aisance aquatique

Opération « Savoir-Nager »  en Seine-Saint-Denis, été 2021
Opération « Savoir-Nager » en Seine-Saint-Denis, été 2021

L’enquête triennale publiée en 2018 par Santé publique France identifie la noyade accidentelle comme étant la première cause de mortalité par accident de la vie courante pour les moins de 25 ans. La noyade est responsable chaque année de 1000 décès. Un quart des noyades accidentelles estivales concerne les moins de 6 ans. Pour endiguer ce fléau, le gouvernement a initié, dès 2019, un plan de prévention des noyades et de développement de l’aisance aquatique, porté par la ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu.

Par le ministère chargé des sports

Être à l’aise dans l’eau, ça s’apprend !

L’aisance aquatique s’adresse aux non-nageurs et se distingue de l’apprentissage des nages codifiées. Elle vise une expérience positive de l’eau et une adaptation au milieu aquatique : l’entrée et la sortie de l’eau, l’immersion, la découverte de la flottaison, la capacité à modifier la forme de son corps dans l’eau, à s’y orienter ainsi qu’à pouvoir s’y déplacer sur 10 mètres pour rejoindre le bord du bassin sont autant d’étapes de sa construction. La construction de l’aisance aquatique s’adresse en priorité aux plus jeunes ; et peut commencer dès 3 ou 4 ans. Cette première étape vers le savoir-nager se construit dans un bassin où le pratiquant n’a pas pied et où il ne dispose pas de matériel d’aide à la flottaison.

En termes de santé et de bien-être, l’aisance aquatique permet d’avoir accès à des parcours variés :

  • L’épanouissement : l’aisance aquatique permet d’accéder aux pratiques sportives aquatiques et nautiques en sécurité, en famille ou entre amis, en loisirs ou en compétition ;
  • La santé : l’eau constitue un « média » très intéressant (apesanteur, relâchement musculaire) pour proposer des activités adaptées à une multitude de pathologies, comme le propose par exemple l’ostéopathie aquatique ;
  • L’accompagnement à la parentalité : l’eau est une ressource qui permet de partager des moments de bien-être, en ayant des face-à-face propices aux échanges (visages parent-enfant à la même hauteur).

La pratique sportive est essentielle pour la santé physique aussi bien que psychologique de chacun et dès le plus jeune âge. À ce titre, la loi « Démocratiser le sport en France » consacre l’inscription dans les programmes scolaires de l’aisance aquatique en tant que savoir sportif fondamental.

Faciliter l’accès aux bassins pour enseigner la natation, un enjeu primordial !

Pour faire en sorte que chaque enfant ait accès à l’apprentissage du savoir-nager, la proximité des équipements de baignade est essentielle.

Les bassins mobiles constituent une offre simple et pratique qui permet d’aller au plus près de la population, des familles, en complétant l’offre d’équipements structurants. Ils sont particulièrement adaptés au développement de l’aisance aquatique, première brique du savoir-nager : ils permettent de réduire les temps de transport, en accueillant les plus petits, dès la maternelle, dans un bassin dédié, à taille humaine, qui sera « leur » bassin. Ils offrent de la flexibilité, pour concevoir des programmations spécifiques, avec des semaines dédiées à l’apprentissage au cours desquelles les enfants y compris ceux en situation de handicap iront 4 à 8 fois dans l’eau ; ces séances condensées favorisent les acquisitions. Enfin, ces bassins permettent d’accueillir les plus jeunes tout en maintenant les activités existantes dans les bassins traditionnels.

Entre facilité d’installation, rapport qualité/prix, fiabilité, résistance aux conditions climatiques, différents équipements peuvent répondre aux besoins des territoires.

Il existe par exemple des bassins tubulaires, des bassins à parois rigides, des bassins containers ou encore des camions-piscine.

Les bassins mobiles de 10 m x 5 m avec une profondeur de 1 m 30 d’eau correspondent notamment aux besoins de l’aisance aquatique. En outre, ces équipements peuvent accueillir d’autres activités aquatiques comme des séances de natation bien-être, santé, des initiations pour les adultes non nageurs, des activités dédiées aux jeunes parents ou encore des activités de type aquafitness, aquagym, aquaform dans une logique de santé. 


DES BASSINS MOBILES PLUS PRÈS DES ÉCOLES

L’état a annoncé un plan d’équipements de proximité intitulé « 5 000 terrains de sport d’ici 2024 », qui permet aux fédérations, clubs et collectivités locales d’acquérir des bassins mobiles pour aller au plus près des écoles et des usagers. Il en a confié le déploiement à l’opérateur du ministère des Sports, l’Agence nationale du sport, qui pourra financer jusqu’à 80 % des coûts, voire 100 % en outre-mer. Ce programme prévoit le financement de 200 bassins mobiles, pour aller au plus près des publics, des écoles, en complément des piscines « en dur ».

Règlement et modalités : https://www.agencedusport.fr/programme-des-equipements-sportifs-de-proximite

Plus d’infos sur les différents bassins mobiles et les questions liées à leur installation et animation : https://sports.gouv.fr/preventiondesnoyades/article/pres-de-chez-vous#bassins