Éric Hérault a découvert la course à pied sur le tard, à 26 ans. Mais cela ne l’a pas empêché de remporter plusieurs titres nationaux passé la quarantaine. Champion de France du marathon en Master 1 fin 2019, à quelques jours de fêter ses 40 ans, il a également empoché les titres de champion de France du trail et du 100 km en Master 2 (athlètes de 45 à 49 ans) en 2023 et 2024. Preuve que l’on peut continuer à performer tout en prenant de l’âge. Rencontre avec un coach-athlète qui dépote au sein du CA du Pays Saumurois, un club du Maine-et-Loire !
Par Véronique Bury pour La Fédération Française d’Athlétisme
La régularité et le plaisir. C’est la clé ! Car sans ça, c’est impossible de s’entraîner régulièrement. Il faut savoir pourquoi on court et comment on y prend plaisir. L’objectif est secondaire. Il ne faut d’ailleurs pas avoir des ambitions trop élevées. Quand j’ai commencé, je me suis blessé dès mon premier semi, mais c’est parce que j’étais trop focus sur le chrono. Je sais que j’aime bien m’entraîner dur. Mais si je me fixe une performance trop élevée à atteindre et que cela ne passe pas à l’entraînement, je me remets en cause rapidement et je réévalue mon objectif pour garder le plaisir de la perf. Car lorsqu’on franchit la ligne d’arrivée en ayant atteint son but, le bonheur est décuplé et on a envie de le partager.
Petit, je n’aimais pas trop courir. J’ai pourtant de chouettes souvenirs de mon père, qui nous entraînait l’été, mes frères et moi, à courir derrière son vélo pour préparer une petite course qui était organisée chaque année dans notre village à Châtillon-En-Bazois. Je devais avoir 10, 12 ans. Je ne me débrouillais pas trop mal puisque je l’ai gagnée deux fois, mais je préférais largement jouer au foot avec mes copains. J’en ai fait durant vingt ans en club. Et puis je me suis blessé au genou en 2005, deux semaines avant mon mariage. Une entorse sur un tacle qui m’a handicapé pendant six mois. Ça a été le déclic. J’ai eu envie de faire du sport autrement, pour mon plaisir et sans prendre le risque de me blesser à nouveau. C’est à ce moment-là que je me suis tourné vers la course à pied. Cela faisait déjà deux ans que j’avais commencé à courir l’été pour préparer la rentrée et participer au 9 km des Foulées de Saumur Champigny, une course locale que mon beau-père organisait avec son club du CA du Pays Saumurois. Comme j’avais déjà l’esprit club avec le foot, je les ai contactés pour commencer avec eux. Je n’avais pas envie de courir seul et je me disais que c’était une bonne façon de débuter en étant encadré.
Effectivement ! Quand j’ai pris ma licence en septembre, j’avais déjà pour objectif de disputer un semi-marathon un mois et demi plus tard. Mon coach m’a conseillé de commencer par plus court, mais j’étais un peu têtu et j’étais déjà inscrit. J’ai donc participé à la course, mais c’était effectivement un peu long pour débuter et j’ai chopé une tendinite. Heureusement, cela ne m’a pas gêné longtemps et j’ai pu prendre part ensuite à la saison de cross. Mais ça m’a incité à être plus prudent, à faire des étirements et du renforcement musculaire. J’ai aussi mis de côté le semi pour y aller plus progressivement, en commençant par des 10 km et de la piste. J’ai pris le temps d’allonger les distances au fil des ans. Cela explique sans doute ma longévité. Car pour performer longtemps dans l’athlé, il ne faut pas brûler les étapes. J’ai disputé mon premier marathon en 2013, sept ans après avoir commencé à courir.
L’entraînement m’a toujours fasciné. Quand je suis arrivé au club, j’avais besoin de comprendre pourquoi on faisait telle ou telle séance. Je n’arrêtais pas de poser des questions. J’ai donc décidé de passer mes diplômes fédéraux pour approfondir mes connaissances. Et puis, très vite, je me suis aperçu que j’adorais aussi partager et transmettre ma passion. Je me suis interrogé : pourquoi ne pas en faire mon métier ? Et je me suis lancé. J’ai passé mon Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, et j’ai suivi dans la foulée la formation de Coach Athlé Santé qui me tenait à cœur.
Approfondir les bases, notamment en physiologie, m’a permis de mieux comprendre comment fonctionnait le corps humain et comment il assimilait l’entraînement. J’ai aussi pris conscience de l’importance de tous les à-côtés, comme la récupération, le sommeil, l’alimentation, l’hydratation. Je pense que c’est ce qui m’a aidé à ne pas trop me blesser au fil des années. Car je vieillis aussi et je ne récupère plus de la même façon. Je dois donc être encore plus à l’écoute de mon corps. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai intégré la marche nordique, moins traumatisante, dans mon programme d’entraînement, et que je fais régulièrement du yoga et du Pilates. Ça m’aide à mieux récupérer et à limiter les douleurs musculaires. Je fais aussi beaucoup d’automassage.
Je suis un coureur assez polyvalent. J’aime bien varier les plaisirs et passer d’une discipline à l’autre. J’en ai besoin et je pense que ça m’aide à rester motivé. Depuis quelques années, je divise ma saison en trois grandes périodes. Je commence par une phase de préparation physique générale, conclue par une saison de cross lors de laquelle je mets les pointes pour me donner à fond dans la boue. C’est court, intense et j’adore ça, car ça me rappelle mes années foot. J’enchaîne ensuite par une saison de trail, lors de laquelle je n’ai pas d’objectifs chronométrés. Je suis alors plus focus sur moi-même et mes sensations. C’est aussi l’occasion de profiter de beaux paysages et de partager des moments avec les coureurs. Ça libère un peu la tête et c’est moins intense. Comme une pause avant d’attaquer la saison sur route, pendant laquelle je retrouve mes objectifs de chronos et de performance. C’est un équilibre que j’ai trouvé depuis la pandémie de Covid-19 et ma découverte du trail en 2019. Je me suis en effet beaucoup entraîné dans les vignes près de chez moi lors des confinements, et je me suis rendu compte que c’est ce qui me manquait pour couper un peu entre les cross et la saison sur route que je trouvais trop longue. Ça me permet de me régénérer et je pense que ça m’évite aussi de me blesser. Car en vieillissant, les ischio-jambiers prennent « cher » sur le bitume. Courir aussi en nature est donc bénéfique pour travailler différemment sur le plan musculaire.
De rejoindre un club ! Au début, on ne se connaît pas forcément très bien lorsqu’on commence à courir. Mais être en club, coaché et entouré, et faire partie d’un groupe d’entraînement, rendent les choses plus faciles. On profite des conseils d’une personne formée, mais aussi de l’expérience des autres coureurs. C’est beaucoup plus simple que d’aller chercher à droite ou à gauche des informations qui ne sont pas toujours pertinentes pour soi. Et puis, ça évite surtout de commettre des erreurs et de se blesser !
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